Bonheur, douceur,
Je me déploie
Sortie enfin de la tiédeur trop fraîche qui n’en finissait plus.
Et je souris en voyant passer des adolescents rieurs.
Et je souris, avec une suffisance indigne, de mes contemporains accablés.
Frissonnant encore un peu à la lisière du tilleul, sous lequel je lis, debout.
Quand je quitte la page, mes yeux flottent sur la terre illuminée, poussiéreuse, devant moi, et la lumière la gorge tant que je crois qu’elle en émerge, se fraie un passage entre les graviers pour se perdre dans l’or blanc qui vient du ciel.
Rêver d’un banian et d’une terre ocre - de perdre la tête et l’équilibre.
Une voix se plaint de ce brusque regain de l’été.
Une voix répond « j’ai entendu qu’il faisait 34 degrés « - une respiration - « à l’ombre »
Je suis un peu déçue.
Je m’appuie au dos du banc que je dédaigne, et j’envoie un pied, puis l’autre, en exploration - leur blancheur éclate.
Je leur laisse un peu de temps, et puis je les interroge « combien au soleil ? »
Mais ce ne sont que des pieds, sans discernement ni appareils de mesure, et ils ne savent me répondre.
Ils m’envoient juste une petite sensation de brûlure, en rosissant doucement.
Je me déploie
Sortie enfin de la tiédeur trop fraîche qui n’en finissait plus.
Et je souris en voyant passer des adolescents rieurs.
Et je souris, avec une suffisance indigne, de mes contemporains accablés.
Frissonnant encore un peu à la lisière du tilleul, sous lequel je lis, debout.
Quand je quitte la page, mes yeux flottent sur la terre illuminée, poussiéreuse, devant moi, et la lumière la gorge tant que je crois qu’elle en émerge, se fraie un passage entre les graviers pour se perdre dans l’or blanc qui vient du ciel.
Rêver d’un banian et d’une terre ocre - de perdre la tête et l’équilibre.
Une voix se plaint de ce brusque regain de l’été.
Une voix répond « j’ai entendu qu’il faisait 34 degrés « - une respiration - « à l’ombre »
Je suis un peu déçue.
Je m’appuie au dos du banc que je dédaigne, et j’envoie un pied, puis l’autre, en exploration - leur blancheur éclate.
Je leur laisse un peu de temps, et puis je les interroge « combien au soleil ? »
Mais ce ne sont que des pieds, sans discernement ni appareils de mesure, et ils ne savent me répondre.
Ils m’envoient juste une petite sensation de brûlure, en rosissant doucement.
Pas bien solide, alors ma petite sortie dans l’après midi d’un dimanche d’été avignonnais, ne m’a pas menée bien loin, et j’ai renoncé aux jardins du Dom, pour regagner ma grotte et lire des extraits de livres de la rentrée littéraire.
Je sais que les jeux sont finis mais si vous avez un peu de temps, un joli blog donnant un éclairage (autorisé mais pas béat e lisant au delà des mots) sur les pékinois http://chine.blog.lemonde.fr/
pas finis d'ailleurs - il y a les jeux para-olympiques
5 commentaires:
La Chine en question:oui un sacré remue ménage d'idées sur ce blog . et c'est toujours ça .
tant pis si ça passe par les JO !!
Ton texte valait l'attente et puis ce matin, première photo, tu m'emmènes au Casbah !
Merci belle Scheherézade (ce serait chic si je savais écrire ton prénom en français, n'est-ce pas ?) !
Superbe l'ombre dans laquelle on devine la silhouette du paparazzi..
L'ombre me fait penser à une danseuse de flamenco !
Bonsoir chère voisine, le commentaire sur mon blog m'ayant mise sur la piste, me voici, et j'aime beaucoup ce regard si poétique. On croit connaitre les lieux, avoir vécu les évènements et l'on s'aperçoit que d'autres les réinventent. Merci.
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