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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, septembre 16, 2008

Est-ce le mistral, lui qui me secouait pendant que j’essayais, dimanche, de traverser le semblant de prairie entre deux rubans pour voitures et d’approcher du Rhône, et qui depuis continue de jouer au dessus de nous, de renverser mes presque arbres et de se frayer un chemin à travers mon vestige de graisse jusqu’à mes os, est-ce ce boudiou de vent qui avait fatigué ma connexion, mais malgré la bagarre où je jetais mes dernières idées et tout mon entêtement, mon asthénie naissante s’était reportée sur ma machine jusqu’à la paralyser et n’ai pu lundi après midi lire mes messages ni aucun blog.
Mais dimanche, de la fête exhibition des radeaux sur le Rhône je n’ai eu que les haut-parleurs peuplant ma cour de 10 à 17 heures, la lumière superbe, et le massage du vent, parce qu’ils suivaient la rive de la Barthelasse, trop loin pour que l’on voit plus qu’un petit truc grouillant et indistinct.
Et les hauts parleurs m’ont suivie jusqu’à la place de l’horloge - et, poussée par eux, suis arrivée aux Carmes, à l’abri; après toute les démonstrations et animations - ne restaient que des flâneurs quiets et contents, en costume ou non, un jeune gars qui s’essayait à je ne sais trop à quel exploit de jouteur et des marchants de cochonnailles et de miniatures en plastique ou de feuilles calligraphiées

C’était bon enfant, agréablement vide comme une fin d’après midi de dimanche. Un petit agacement tout de même. J’aime bien les celtes; les bretons, les irlandais, comme les catholiques et leur pape, mais pourquoi faut il qu’ils aient à ce point gagné la bataille culturelle (ou celle qu’ils ont inventée) et que en notre Occitanie, proche de terres à incursion sarrasines, les petits décors des « manuscrits » reprennent leur style et les horribles breloques et statuettes de plastique soient des illustrations de donjons et dragons ou d’une table ronde dénaturée.
Bertran de Born et Marcabru maugréaient avec le comte Guillaume dans le petit îlot de mon crâne que le vent n’avait pas balayé - et, pendant que je revenais vers le Rhône et mon antre, Père Cardenal me récitait des sirventès trop bas pour que je les comprenne.

Et Messer Pétraque philosophait pendant que je passais sous la grande audience et les restes de fresques de Matteo Giovannetti (pour dilater le temps comme le faisaient les braves et gentes personnes que je venais de quitter).
Très sympathique au demeurant, dommage que j'y sois allée en fin de parcours en loupant les jongleurs, le souper etc...

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme une feuille jouet du mistral, désemparée, errante, ballotée, chassée de sa cour, poursuivie par les rues, méditant malgré tout. L'Occitanie est-elle cotée en bourse? Alors passons.

Anonyme a dit…

Je suis passé complètement à côté de ces manifestations !
Nous avons traversé une reconstitution médiévale cet été au château de Loches, de plus grande ampleur, que l'avignonnaise ; des relents d'animation touristique.

Muse a dit…

du médiéval au fantastique, je te suis dans tes promenades, me couvrant bien pour éviter les coups de froid. Ces fêtes médiévales me laissent rêveuse...

Anonyme a dit…

Du jouteur à la cochonnaille ta journée fut belle néanmoins !

Anonyme a dit…

Jolies, tes photos. Et j'aime bien ton texte mélancolique.

micheline a dit…

laisser aller ses pas...tandis que le temps se dilate...au gré du vent

tanette a dit…

Que le vent ait au moins achevé de sécher les dégâts faits chez toi par la pluie l'autre jour.

Anonyme a dit…

"Sous le pont d'Avignon", les radeaux ont l'air totalement en perdition !! genre "petits trucs grouillants et indistincts" (LOL)