commencé avec une certaine jubilation, qui n’est pas seulement méchante, la lecture du dictionnaire de Denis Montebello « le cactus car il capte » http://www.publie.net/tnc/spip.php?article156, et cette définition (je me suis arrêtée au d) qui pourrait en être la définition
»besson
Tous les Besson ne sont pas jumeaux. Si Patrick écrit, et Philippe aussi, il faut être un lecteur distrait pour les confondre, avoir la mémoire qui flanche ou la raison en sommeil. Et je ne parle pas du réalisateur culte pour toute une génération (qui n’est pas la mienne), de ce Besson que je disais unique parce que je n’avais pas assez lu Perrault.
Je connaissais mal son oeuvre, j’ignorais tout de sa vie. Comme de celle d’Eric. L’autre besson. Un être double, murmurent ses détracteurs. Un membre du gouvernement, rétorquent avec une belle unanimité ses collègues, un ministre avec qui il faut désormais conter.
C’est en me penchant sur son cas, comme autrefois les fées sur nos berceaux, que me vint l’idée d’un dictionnaire.
J’ai pensé l’intituler Fictionnaire, mais c’était pris. Et par Alain Finkielkraut. Ne voulant pas ajouter le rire au rire, contribuer avec mes étymologies remotivantes à ce que le philosophe nomme gravement la décivilisation, j’ai renoncé.
Au titre, pas au projet. »
Bon, certains mots ne sont pas polémiques, ou peu, ou autrement.
Fermé le Cybook pour vaquer, et dans le cours de l’après-midi, je me plonge dans l’un des livres achetés l’autre jour, sans attendre que le temps passe dessus et sur l’envie que j’en ai, sans attendre qu ‘il arrive dans le « livre de poches » (ce qui ne sera jamais le cas de textes importants et de la poésie mais justement les plaquettes ou les petit livres de Poésie Gallimard sont à ma taille) - et les rangements hétéroclites de qui n’a jamais eu que ses mains pour ramener objets ou meubles dans le chez elle qu'elle jugeait de toute façon méprisable (et traitait ainsi) pendant toutes ces années, entre l’enthousiasme de celle qui accédait enfin à un endroit « à elle » et la construction d’un nid même passager, et sans grand souci de plaire à autrui, par la retraitée (qui n’a plus accès aux « grandes surfaces » de mobilier, installées extra muros), me font hésiter pour toute arrivée d’un livre « normal », qui de plus m’intimide. Une raison de plus de saluer l’arrivée des « liseuses ».
Mais comme j’ai maintenant du temps, je ne peux plus ignorer le bruit que fait la petite marée de septembre, et parmi les envies qui m’étaient venues j’ai, par hasard, et ne le regrette pas, cédé à Olivier Rolin, Manet, le souvenir de lectures, un titre.
Et, à plat ventre, appuyée sur mes coudes, j’ai suivi le fil, ou les fils tissés étroitement ensemble sans se perdre - l’écriture, un zeste d’érudition, avec la désinvolture discrète requise, un gros zeste d ‘ironie sans méchanceté, une sympathie qui me venait pour le chasseur de lions, Manet bien entendu et le narrateur, ses souvenirs, son regard, un jeu entre le récit et le présent juste un peu distancié. Et un ou deux moments de très léger agacement, sans importance, juste ce qu’il faut pour reprendre souffle (et ne saurais plus les retrouver, je crois).
Suivi jusqu’à ce que le bruit de la pluie, drue, me fasse relever la tête et refermer le livre, après un salut à Rossel (qui pour moi aussi fut « un des héros de mes vingt ans idéalistes et théâtraux") sur
« … Puis les Espagnols s’étaient lassés (les coups de canon qu’ils avaient tirés avaient d’ailleurs tant ébranlé leurs vaisseaux vermoulus qu’ils étaient sur le point de couler), et chacun était redescendu contempler les dégâts, au milieu des lazzis des petites filles, qui traitaient les adultes de lâches. Whistler avait sorti chevalet et pinceaux, et peint trois toiles, un Crepuscule in Flesh Colour and Green, un Nocturne in Blue and Gold, et une troisième qui porte ce titre énigmatiquement admirable : The Morning after the Revolution… » et nous étions à Valparaiso.
Et, à plat ventre, appuyée sur mes coudes, j’ai suivi le fil, ou les fils tissés étroitement ensemble sans se perdre - l’écriture, un zeste d’érudition, avec la désinvolture discrète requise, un gros zeste d ‘ironie sans méchanceté, une sympathie qui me venait pour le chasseur de lions, Manet bien entendu et le narrateur, ses souvenirs, son regard, un jeu entre le récit et le présent juste un peu distancié. Et un ou deux moments de très léger agacement, sans importance, juste ce qu’il faut pour reprendre souffle (et ne saurais plus les retrouver, je crois).
Suivi jusqu’à ce que le bruit de la pluie, drue, me fasse relever la tête et refermer le livre, après un salut à Rossel (qui pour moi aussi fut « un des héros de mes vingt ans idéalistes et théâtraux") sur
« … Puis les Espagnols s’étaient lassés (les coups de canon qu’ils avaient tirés avaient d’ailleurs tant ébranlé leurs vaisseaux vermoulus qu’ils étaient sur le point de couler), et chacun était redescendu contempler les dégâts, au milieu des lazzis des petites filles, qui traitaient les adultes de lâches. Whistler avait sorti chevalet et pinceaux, et peint trois toiles, un Crepuscule in Flesh Colour and Green, un Nocturne in Blue and Gold, et une troisième qui porte ce titre énigmatiquement admirable : The Morning after the Revolution… » et nous étions à Valparaiso.
Et après les taches ménagères, et l’orage qui a installé avant l’heure le crépuscule dans ma cour, et fait trembloter la pauvrette que j’abrite en moi, cherché « un chasseur de lions » sur le net - et dans les premiers résultats de « google »
http://www.lire.fr/portrait.asp/idC=52735/idR=201/idG=3
http://www.telerama.fr/livres/un-chasseur-de-lions,32450.php
http://livres.lexpress.fr/critique.asp/idC=14129/idR=9/idG=3
http://www.lemonde.fr/livres/article/2008/08/28/un-chasseur-de-lions-l-aventurier-en-peinture_1088742_3260.html (et je pense vers la fin qu ‘il l’a peut être lu) etc…
Me voilà bien consensuelle (pas au point de suivre les nouvelles à la radio pendant plusieurs jours, j’attendrais que le pape soit reparti)
http://www.lire.fr/portrait.asp/idC=52735/idR=201/idG=3
http://www.telerama.fr/livres/un-chasseur-de-lions,32450.php
http://livres.lexpress.fr/critique.asp/idC=14129/idR=9/idG=3
http://www.lemonde.fr/livres/article/2008/08/28/un-chasseur-de-lions-l-aventurier-en-peinture_1088742_3260.html (et je pense vers la fin qu ‘il l’a peut être lu) etc…
Me voilà bien consensuelle (pas au point de suivre les nouvelles à la radio pendant plusieurs jours, j’attendrais que le pape soit reparti)
Et puis : un paquet d’eau dans la cour - pendant près de deux heures le sang à la tête de Brigetoun épongeant avec des moyens du bord le petit lac dans sa chambre, après la mini chute-d’eau-marche qui ne permet pas l’évacuation (et, honte à moi, sol mal rincé et belle mousse), bouti gorgé d’eau comme les cubes de rangement en carton et le bas des derniers livres, radios flottant, internet coupé, tapis sur les meubles, et crainte que cela recommence. Paumée, va !
5 commentaires:
Laides pluies... Soupir...
que d'eau! que d'eau! aurait dit Mac Mahon!
certains épongent et les autres regardent .
sèche bien tout brigetoun et ne me dis rien: c'était seulement pour que tu saches
merci, ridicule mais on se sent misérable, surtout quand l'urgence n'est plus là mais que l"humidité stagne, (et toutes mes chaussures ce matin sauf les sandales habillées au très hauts talons sont imbibées, comme le bouti et certains livres
Tss, brige, l'eau, c'est bon pour la peau !
Tu penses donc tu essuies. Mieux une fontaine qu'un désert.
Et les liiiiiiiiiiiivres, tous ces jolis liiiiiiiiiiiiivres, ça m'étonne d'en voir tant chez toi !
(haha)
:-)
Allez, brige, cul sec !
Qui l'eut " crue " ou alors dans le fictionnaire !
Enregistrer un commentaire