commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, septembre 28, 2008

une matinée de 27 septembre presqu'active au royaume de la banalité, et revenant à la surface après la longue parenthèse de l'après midi, je suis partie en quête d'autres 27 septembre dans des vies plus riches, ou peut-être, chez Virginia Woolf, Bergounioux, Philippe De Jonckheere, Philippe Didion, Thierry Beinstingel (les trois derniers via ce qu'en donne publie-net http://www.publie.net/tnc/spip.php?article2 )
salut encore à la femme omniprésente sur les toiles de Juliette Lemontey

ignoré avec détermination les déballages braderies, d'autant plus facilement qu'à l'exception du "comptoir des cotonniers" les boutiques que j'aime n'y participaient pas
savouré la lumière et la façon tendre qu'elle a de caresser Saint Didier
eu une poussée de pitié pour la longue et inexorable mort de l'hôtel de Fortia
attendu devant des étals et fixé des choses interdites, à mon grand regret pour les belles récoltes de champignons, à mon total soulagement pour les cocos, dont j'aime la vue, les couleurs, la légère marbrure et l'idée qu'ils sont indispensables à la cuisine provençale ou toulonnaise, et que je n'ai jamais pu manger sans que l'ennui m'envahisse (il en était de même pour les pâtes à vrai dire)
et patienté chez l'ami fromager avant l'achat de petites choses
contrôlé la lente décoloration des feuilles et l'annonce du rose ou du jaune, puis du roux ou du brun, qui va les envahir
rangé mes achats, fait un peu de cuisine, piqué du nez
et frissonnant un peu, avant que l'idée d'un chandail s'installe, vu sur http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article473 qu'une nouvelle librairie était née dans ce que je ne considère toujours pas comme mon ancien quartier - me suis demandée si je l'aurais découverte, mes yeux m'y guidant en sautant par dessus le terrain de jeu des rollers, sur l'autre rive de la place de la Bastille - quant à la lecture performance qui y avait lieu vendredi, dans la chaleur amicale qui transparaît sur les photos, je pense que je n'en aurais vraisemblablement rien su et que je serais restée (puisque l'époque où un vendredi à 19 heures il est plutôt vraisemblable que je m’apprèterai à quitter le bureau, devant la bibliothèque nationale, l'ancienne, après avoir vérifié qu’il serait possible d’en récupérer la clé le samedi, ne serait plus même si je n'avais pas un peu anticipé sur les 65 ans originellement prévus) que je serais donc restée tout en haut de la rue de la Roquette, si je n‘étais pas au théâtre.
Et dans ma recherche des 27 septembre, après en avoir trouvé chez Bergounioux, j'ai abandonné le journal de Virginia Woolf parce que j'étais allée, pae habitude, aux pages sur l'approche de la guerre, que ça ne collait pas comme date, et me retenait trop. Quant aux textes sur publie-net, j'ai commencé par Philippe Didion, qui ne donne rien pour le 27 septembre 2005, mais comme je suis bien dans les notules j'ai continué, avec entre autres les pages sur Jules Laforgue
"bénéficiant toujours d'un réseau d'amis puis d'admirateurs fidèles. La preuve : dès que j'ai mentionné, dans une des dernières livraisons des notules, le nom de Laforgue, j'ai reçu, et c'est la première fois que cela se produit, plusieurs messages de notuliens sur le mode "Ah, Laforgue..."
et m'y suis un peu retrouvée, même si je ne suis pas vraiment fidèle n'ayanr plus rien de lui (et à vrai dire je n'avais que le petit livre de "poètes d'aujourd'hui") mais je retrouve le souvenir de son parfum dès que je rencontre son nom, ou mieux, ses vers. Et en même temps une ou des après-midi de jeudi ou dimanche, seule, dans le salon de maman, assise à coté de la petite table dont j'ai hérité et que je me suis fait voler, et des roses trop épanouies qui s'effeuillaient et dont je suçais les pétales.
Associé pour moi à deux plus flamboyants, ou un peu plus, en leurs domaines, Vuillard et Satie. Et suis partie à sa recherche sur le web. pour trouver
http://www.laforgue.org/
"Les jardins de rosiers mouillés de clair de lune

Font des rumeurs de soie, aux langueurs des jets d'eau
Ruisselant frais sur les rondeurs vertes des dos
Contournés de tritons aspergeant un Neptune.....
..."Vois-tu, que seul m'est doux le spleen des nuits d'été,
Des nuits longues où tout est frais, comme un grand rêve..."
Il y a aussi, un peu avant, dans les notules, le récit d'un déplacement pour assister à une performance par François Bon, avec l'intention de se présenter, et de son incapacité rageuse à le faire, freiné par de plus ou moins bonnes raisons qui pourraient s'appeler timidité. Ma fraternité outrecuidante

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Une bien belle balade que tu nous narres, ce matin et emboîtanr tes pas, je suis, l'esprit en éveil, en attente de quelques nouvelles surprises . Pour se délecter.

Anonyme a dit…

Oui, comme dit Pierre !