au lieu, non à vrai dire avant, de mettre mon nez dans mes réserves de chandails et de lainages, de redonner allure humaine à des vestes et pelures rangées de façon anarchique pendant l'estivage, de décider quels sont les pantalons de coton et ti-shirts encore de saison; et de repasser; au lieu de me pencher sur l'argenterie et les cuivres qui se ternissent doucement, insensiblement, de façon de plus en plus évidente quand en révassant je pose mes yeux sur eux, et accomode ma vision, j'ai fait un petit tri sur lecybook (je commence à réver du sony, surtout du dernier né, ce qui n'a rien de raisonnable) avant de garer sur un disque dur quelques textes, sauf que, gardant le même comportement qu'avec les livres "papier", j'ai ouvert les fichiers, pour des survols; ou des relectures totales quand les textes m'étaient spécialement chers; et brefs; comme "dormants" de Jacques Josse (http://www.publie.net/tnc/spip.php?article105 présentation, premières pages, téléchargement possible 1,30 euros, 30 pages pour se familiariser avec la lecture écran) - une simplicité évocatrice, un travail invisible, un monde.
dans le texte de présentation "Bienvenue donc à Jacques Josse, et surtout qu’il nous confie ce texte-ci : oui, forme brève. Trente pages, un triptyque : on devine que les morts des deux extrémités du rétable ne sont pas de celles et ceux dont on peut se séparer. Mais dans ce hameau des morts qui fait le coeur du dispositif, c’est un rapport au territoire, à la dureté des éléments (presque évoquant La légende de la mort d’Anatole Le Braz : traversées de village, la vie d’aujourd’hui dans ses métiers, ses échanges). Et les morts n’y sont pas détachés de ce qu’on en porte : ils sont l’absente, ou cohorte, ou dormeurs, ou dormants.." et après les dormants de la mer ou de la rive, ou de terres plus lointaines;(mais en lisant j'étais au Conquet, de façon arbitraire mais instinctive, souvenir prégnant d'énfance) le dernier justement, avec les toutes dernières lignes :.
"..Cela ne l'empèche pas de sourire... S'imaginer allongé, dérivant d'est en ouest au fond d'une chaloupe de chêne l'incitera peut-être à oser d'autres voyages, sous de moins noires latitudes... Il l'espère.
Pour l'instant, il se contente d'ouvrir les persiennes de la mémoire. Regarde les trois peupliers argentés qui tremblotent en bordure de route. Avale une lampée. Se racle la gorge. Sait que désormais seul le chemin creux qui court en zigzag vers le bourg peut restituer la chute des corps frêles qui jadis calmaient ici leurs membres maladroits sur des lèvres d'eau, de mousse et de boue."
et trouvé une nouvelle question que pose l'édition informatisée, plus anectotique sans doute que le format, les droits d'auteur, le prix qui ne peut être le même que pour l'édition papier, les DRM etc... chez Patrick Froehlich : à propos de Brigitte Rilos http://www.epreuves.net/article-23423985.html doit-on faire figurer ces textes dans "du même auteur" à laquelle de mon point de vue de lectrice de base, je pense qu'il ne devrait y avoir qu'une réponse positive, s'agissant de ce qui ne se présente pas comme journal ou article etc... mais comme un texte publié