"J'aimais éperdument la Comtesse de *** ; j'avais vingt ans, et j'étais ingénu ; elle me trompa ; je me fâchais ; elle me quitta. J'étais ingénu, je la regrettais ; j'avais vingt ans, elle me pardonna ; et comme j'avais vingt ans, que j'étais ingénu, toujours trompé, mais plus quitté, je me croyais l'amant le mieux aimé, partant le plus heureux des hommes. Elle était amie de Madame de T..., qui semblait avoir quelques projets sur ma personne, mais sans que sa dignité fut compromise. Comme on le verra, Madame de T... avait des principes de décence auxquels elle était scrupuleusement attachée..."
pour quelques pages
pour quelques pages
4 commentaires:
Merveilleux début en effet, merci de me le rappeler... (déjà vieille lecture !)
Madame de T..., qui semblait avoir quelques projets sur ma personne....
simplement adorable ! ! !!
Quelle époque! Quel beau français, économe et précis, percutant et incisif! Merveilleuse époque où l'on avait du style et cependant des principes. Stendhal adorait et Sollers en a fait un livre.
cela me mets en joie, oubliant la grisaille du moment (malgré le soleil, à Paris, le vrai).
Voilà un texte que j'apprécierai sûrement !
Chère Brig, votre passage fut d'une rare sobriété mais très poli ! ;)
Agréable weekend !
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