me suis appliquée,
concentrée,
et au prix du temps,
suis devenue poussière,
pour jouer dans un rayon
de lumière gourmande,
et l'ai suivi d'arbres en pierres.
Quand nous nous sommes posés
sur ce vieux mur raviné,
noblement noirci,
j'étais arrivée,
et m'y suis collée,
incorporée, pour la suite des âges.
une contribution, presque hors délai, aux impromptus littéraires http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear (thème de la semaine : métamorphose) -
à part ça notre vent se portait fort bien dimanche, merci. (Brigetoun en trajet sinueux,avec de brusques reculs, le long du théâtre)
Se calme avec la nuit, me laisse écouter des chants de la Chine ancienne, en lisant, total décalage, la vision de la ville, précise ou floue, animée ou aux heures vides, délabrée ou apparemment neuve, au long de la marche, des arrêts dans des abris précaires, d'un habitant de la rue, dans "les sédiments" de Virginie Gautier (95 pages Publie-net - pour les premières pages, la présentation, le téléchargement http://www.publie.net/tnc/spip.php?article190 )
"Frotter, glisser, longer le mur, palper bas son assise. Quand il s’ouvre, qu’il se fend, les meulières tout à coup, reculées, te regardent passer. Au-delà des grilles s’alignent les façades imposantes, aux frontons, aux colonnades, aux reliefs de chars et de cavaliers. Des courses arrêtées dans l’instant. Des mains tendues sur des javelots. Des fontaines taries dans des cours de graviers, des nymphes assoiffées.
Frotter, glisser, avancer. Dans les commissures des portails, les villas assoupies sont comme de fragiles monticules crénelés, les châteaux d’un après-midi, ceinturés, à l’abri pour l’instant du retour de la marée. Et l’écoulement du temps en mince filet de sable."et le relevé précis des odeurs au ras du sol, des débris, des blessures du macadam, le sable d'un jardin public, les quartiers cossus, les restaurants, les franges, les passants, les différentes vitesses de la ville, et puis le passé qui remonte par surprise - la pluie, la nuit, les recoins, l'eau sous le pont. et le trou du repos près de la route, du chantier, à côté du fleuve, en dehors de la ville.
"Frotter, glisser, longer le mur, palper bas son assise. Quand il s’ouvre, qu’il se fend, les meulières tout à coup, reculées, te regardent passer. Au-delà des grilles s’alignent les façades imposantes, aux frontons, aux colonnades, aux reliefs de chars et de cavaliers. Des courses arrêtées dans l’instant. Des mains tendues sur des javelots. Des fontaines taries dans des cours de graviers, des nymphes assoiffées.
Frotter, glisser, avancer. Dans les commissures des portails, les villas assoupies sont comme de fragiles monticules crénelés, les châteaux d’un après-midi, ceinturés, à l’abri pour l’instant du retour de la marée. Et l’écoulement du temps en mince filet de sable."et le relevé précis des odeurs au ras du sol, des débris, des blessures du macadam, le sable d'un jardin public, les quartiers cossus, les restaurants, les franges, les passants, les différentes vitesses de la ville, et puis le passé qui remonte par surprise - la pluie, la nuit, les recoins, l'eau sous le pont. et le trou du repos près de la route, du chantier, à côté du fleuve, en dehors de la ville.
7 commentaires:
Métamorphose, un thème insaisissable...
Les murs longeant
déambulatoire et diseuse
l'histoire posant
se reposant
Tu aurais pu nous faire écouter les chants de la Chine ancienne !
oh! oui! je cultive la poésie chinoise et japonaise mais la musique bien que difficile, irait dans le context
je ne voulais pas vous distraire de mon superbe texte, ni de celui de Virginie Gautier - et c'est loupé !
en outre jsais pas faire
Pardon pour le fil dévié Brigitte
je cours à la f n a c retrouver ce petit livre -bijou et votre belle écriture sur le vif
En relisant vos mots je pensais aux dessins de Ernest -Pignon Ernest qui en une nuit à Naples a installé des personnages sortant des sous -bassements sur du papier que la pluie à détruit rapidement
Oeuvre éphémère et magnifique
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