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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, décembre 10, 2008

temps d'une mollesse qui semble, comme chaque fois, devoir être éternelle, et carcasse dolente.
Partie acheter du produit vaisselle (oublié), du café et des pastilles vichy, j'ai tourné dans la FNAC avec en poche une liste de livres qui bien entendu n'y étaient pas et en suis sortie plus d'une heure après av ec huit livres de poche, cinq DVD et de gros remords

regardé d'un oeil torve le portique toujours aussi laid qui s'ouvre sur le marché de Noël
l'ai contourné sur la gauche pout éviter la tentation des santonniers, et me suis consolée en volant par photo interposée un coin de la crèche de l'hôtel de ville.
après les pâtes, un journal, un café, une cigarette
nez dans "Poussière"
http://www.publie.net/tnc/spip.php?article37 (pour les premières pages, une présentation, trois extraits et un éventuel téléchargement une série de 80 photographies en noir et blanc de Josiane Suel, chacune provoquant un poème de Lucien Suel, et le dernier mot amène chaque fois, en rebondissant, mais la plupart du temps avec une torsion sur lui-même et son sens, la photo et le texte suivant.
comme, sous une façade de ciment, percée de façon irrégulière de hautes fenêtres aux volets entrebaillés ou fermés, et avec quelques draps ou étandage
"Le mur rayonne douloureusement ; dans la maison, les parquets dilatés grincent.
Le linge sèche et les habitants dévêtus suent dans la pénombre moite ;
les volets clos mais les fenêtres ouvertes, l’on entend la musique ;
une danseuse orientale tourne dans l’air tiède en comptant ses voiles. "
et sur la page suivante du linge sur un fil dans le vent et la lumière et
"
Voiles claquant dans le vent, la prairie navigue dans le premier soleil.
Sur la Marie-Céleste, torchons et chemises voyagent dans des cabines séparées.
Au pied du noyer, un canot de sauvetage, le panier à linge,
pourra transporter au sec les vêtements des fantômes menacés par la pluie."

et puis sombré (apirateur remis à ce matin) jusqu'au moment de me changer et de partir à l'opéra entendre le trio l'Archiduc de Beethoven et le quatuor pour la fin des temps de Messiaen par le trio Jérusalem et Nicolas Baldeyrou
peut être le plus beau concert entendu cette année.
Une formidale interprétation du trio -
avec le charme du premier mouvement, allegro moderato - l'entrelacement des trois instruments, le jeu des thèmes, tendre ou espiègle - et l'envie de chantonner
la vive attaque du violonclle pour le scherzo-allegro, la réponse du violon, l'arrivée du piano - et on danse sans bouger sur son siège - et puis l'énergie terrible, les retours de la danse etc...
le grand troisième mouvement (andante contabile ma pero con moto) - lente rêverie du piano, élégie des cordes, leur dialogue - la complexité - les passages de chansons chattoyantes - les mesures où le violon s'envole et plane sur le tissage des deux autres - l'attention ravie du public - l'impression que les musiciens recréent la musique en la jouant.
Le joyeux allegro moderato final.

pendant l'entracte quatre copains à cheveux blancs, décontractés, fins, sympathiques s'installent devant moi - dans une loge en face, au dessus, un discret éclairage, une jeune-femme derrière un énorme chevallet, en écoutant je la regarde danser sur des feuilles qu'elle renouvelle en suivant la musique, et je me suis demandé si elle était l'auteur des oeuvres sur papier inspirées par Messiaen et signées Lysey qui sont exposées en ce moment dans les escaliers et couloirs du théâtre.
Une belle interprétation du quatuor,
avec les trilles de la "liturgie de cristal" et les chants d'oiseaux qui arrivent avec la clarinette -
l'abstraction du piano et des cordes pour "la vocalise pour l'ange..." et l'arrivé de la clarinette ronde, orange
le formidable solo de la clarinette (l'un des plus beaux mouvements) intitulé "abîme des oiseaux " - le son qui nait en longues lignes - les interventions du chant - les lignes qui se dissolvent - les renaissances etc...
etc... la variété de chaque partie jusqu'au superbe huitième mouvement "louange à Jésus monté au ciel" la montée vers l'aigu du violon et son chant inouï soutenu par le piano ;

6 commentaires:

micheline a dit…

tout en musique, je me retire sur la pointe des pieds..
pour essayer d'expurger des cadavres d'anciens brouillons étalés par terre et qui attendent l'incinération..

tanette a dit…

Une provision de livres...et un concert que tu aurais aimé enregistrer j'imagine...pour ré-écouter ce matin avec un casque et ne pas entendre le bruit de l'aspirateur.......
Bonne journée.

Anonyme a dit…

Avignon se devait de rendre hommage ainsi à Messiaen. Et un très bel hommage. Au paradis, près des oiseaux.
Bonne journée à toi.

Anonyme a dit…

temps d'une mollesse qui semble, comme chaque fois, devoir être éternelle, et carcasse dolente..... Avec de telles phrases je craque moi qui aime le chant des mots....

Muse a dit…

courageuse Brig, tes sorties sont autant de rayons de soleil pour notre plus grand plaisir.
Je vais envisager de mettre en poème quelques-une de mes photos...

joye a dit…

De gros remords ? Mais pourquoi ?
D'avoir aidé l'économie (et donc Sarko ?) ?
De ne pas en avoir pris davantage ?
De ne pas avoir filé ton numéro de téléphone au beau monsieur qui bouqinait sans avoir le courage de te draguer ?

Hmm ?