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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, décembre 14, 2008

un petit bonheur ensoleillé, presque goûteux samedi matin, pause avant le temps annoncé (et en ce moment le tonnerre nous crie des menaces et je tremble), juste pour reprendre notre souffle et envoyer carcasse chez le teinturier, en suivant les vitrines parées pour cette fin d'année, avec ma frustration idiote parce que j'ai renoncé cette année à mes commandes Dalloyau, ma façon de participer.
journées noiseuses - vendredi uniquement voué au bruit du vent (et au ramassage des feuilles) et d'un volet qui frappait obstinément et durement la façade au dessus et dans ma tête.
Vide, renoncé à me servir de mon billet pour un récital de bel canto certainement très bien mais qui m'indifférait bien trop pour que je surmonte flemme, toux et migraine.

et puis dans la nuit j'ai retrouvé l'envie de sortir de ma tourbe, et désir et plaisir de regarder et d'écouter l'Orféo de Monteverdi, monté à Zurich dans les années 70 - un régal.
Plaisir aussi de découvrir un des Faulkner les plus connus, mais que je n'avais pas lu (et il y a bien vingt ans ou plus que je n'avais rien lu de lui), l'"intrus" avec ces merveilleuses phrases souples et sensuelles, les grands sentiments, refus du racisme et appartenance à une terre et un groupe, foule et individus, et ces superbes personnages : l'oncle, le vieux noir libre Lucas Beauchamp "ni arrogant, ni dédaigneux, simplement impassible, intraitable", et Miss Habersham "assise droite et raide" avec son chapeau, son sac à main, ses gants, et le calme résolu de ses décisions.

mais ce samedi soir, j'ai sorti, regardé, rangé un tailleur pour aller à un vernissage à la collection Lambert, ma sauvagerie renaissante ayant terrassé ma toute petite envie de découverte.
l'ennui est que si je cesse d'avoir l'air maigre, de fumer, de donner avec un peu trop d'ostentation, je ne vais plus être moi - et (pas de rapport évident mais c'est ce qui m'arrive) mon ordinateur se fait lui aussi poussif, se coince, retarde et décourage ma lecture.
abandonné pour regarder Gloria, ce qui bien entendu m'a incité à fumer - serai malade mais c'était bien. Maintenant surveiller l'eau et lui ordonner de rester à l'extérieur.
et en fait j'ai lutté, éponge en main, jusqu'à une heure et demie, environ

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Pas gâtée en ce moment avec l'eau...
L'Orféo, je dois avoir le DVD. Pour cet après-midi, ce sera bien et quant à descendre aux Enfers, autant, n'est-ce pas, le faire en musique.
Bonne journée (sans éponge à la main).

Violette WR a dit…

Faulkner était un américain qui écrivait des histoires démoralisantes ou alors des faits qui se voulaient véridiques dans la brutalité et la négativité.
Il y a assez longtemps j'ai lu "sanctuaire" et "Le bruit et la fureur"... les plus connus sans doute. Je ne les ai pas chez moi, c'est bien dommage car il serait intéressant de les lire aujourd'hui avec la conjoncture actuelle.
Merci de votre passage sur mon site www.violetteruer.com.
Amicalement

joye a dit…

J'aime tant ta façon de tisser les textes et les images, les deux faisant déjà tous seuls de beau portrait, mis ensemble, ils deviennent encore plus délicieux.

Je vais croire que tu vas mieux ?

J'espère, être malade, c'est pas la joie ! Ni la brige !

Anonyme a dit…

Le sujet de " l'intrus " me parait fort intéressant !