les yeux perdus dans le ciel nocturne, dos tourné au monde qui m'ennuyait, tendue sur la pointe des pieds, avec ma distraction habituelle me suis envolée et retrouvée là, au milieu des étoiles.
J'ai senti d'abord une curieuse sensation, celle d'un froid autre, inconnu - et puis j'ai regardé, et j'étais au centre d'un vide inconsistant, sans lumière ni couleur.
Les étoiles, elles, étaient toujours aussi loin - elles flottaient à des distances inouïes les unes des autres, et dans mon ignorance j'étais incapable de deviner la taille de chacun de ces points lumineux et plus encore de les nommer. Perdue dans une cosmographie que j'ignorais, et qui avait basculé.
J'ai tenté une brasse dans le vide, et comme rien n'était normal j'avançais, un peu, lentement, et je suis partie vers la brillance la plus proche, en espérant qu'elle appartenait à notre système, que, peut être, elle éclairait une planète nommée terre, que je pourrais découvrir en m'approchant. Et je pestais, encore une fois, contre ma sotte légèreté.

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désolée, c'est tout ce que j'avais en fait d'étoiles (la photo) -

le sujet des impromptus littéraires http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/ était, lui :
Les étoiles ne sont pas faites pour être atteintes. Si on vous en offre une, méfiez-vous, jetez-la très fort, très loin, qu’elle retrouve sa place dans le ventre du ciel. » (Martin Page - On s’habitue aux fins du monde)
Et vous, dans les étoiles, vous y faites quoi ?" - et voilà, voilà