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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, février 06, 2009

cheminement plus décidé, et content de l'être, que ferme, vers les Halles.
Le vent qui rabattait mes volets au petit matin de jeudi, s'était calmé et le bleu qu'il avait commencé à dégager se renfermait peu à peu sous du blanc grisâtre

la peau des murs malades, (le déplore, un peu, les aime, souhaite qu'on leur évite le curetage cruel des Célestins) en étaient plus gris ou noirs
le matériel voué à l'embellissement d'un intérieur semblait, depuis longtemps endormi dans un coin.
Les commerçants étaient à ma disposition presque exclusive. Nous avons plaisanté et ce fut tout aussi long mais plus agréable que les jours d'affluence.
au dessus de mon vieux compère à la main tendue, ai salué le décrochement entre le portail latéral de Saint Agricol et le petit porche, distorsion temporelle.
mon ami le bélier, tendu vers le lointain; guettait les taches de bleu - et suis rentrée pour préparer un mini gueuleton (humble, il m'en faut peu pour être contente de ce côté - il suffit que je ne déteste pas) - eu une pensée pour les étudiants de Sainte Marthe au cas où - ai perdu encore du temps avec une recension de ce qui me tient lieu de bibliothèque, sans utilité imaginable - ai jeté un coup d'oeil à l'assemblée pour voir la tenue du jour de Madame Boutin (je m'interroge sur ses fournisseurs) et, faisant le pari que ma toux voudrait bien se faire discrète suis partie pour l'opéra pour un concert avec un joli programme et Gautier Capuçon.
et ma toux m'a fait la grâce de ne se manifester qu'entre les mouvements.
Pour les concerts symphoniques je suis assise dans les hauts, volant au dessus de l'orchestre. La première partie était composée de variations et Jonathan Schiffman a fait un petit speech didactique, qui avait surtout le charme de son accent.
Une variation symphonique pour orchestre de Lutoslawski, un thème et sept variations enchaînées en un seul fleuve. Dans le thème, après quelques mesures, arrivée de notes rousses, suivies d'un coup de vent, etc.. jeux, ruptures... un régal, pour moi et semble-t-il pour les musiciens - de la couleur, un peu de rusticité, une insouciance gaie, de l'énergie et un zeste d'ironie peut-être.
Les variations de Brahms sur un thème de Haydn qui n'est peut-être pas de Haydn - exposition du thème en huit variations, séparées, et un final. Entrée douce du thème, marche dansante, et le plaisir des développements.
La 4ème avec le chant des corde ponctué par les vents, puis dialogue. Les dernières m'ennuyant un peu je luttais contre la toux qui voulait monter dans ma poitrine, ou cette lutte était cause de mon ennui naissant.
Après l'entracte, le concerto pour violoncelle et orchestre en si mineur de Dvorak. L'orchestre tenant bien sa partie et le très joli violoncelle (son et aspect : taille fine et surface chatoyante) de Gautier Capuçon, que j'ai connu autrefois moins romantiquement chevelu, couché sur l'instrumentiste, sa longue pointe piquée loin devant ses pieds, était un régal. Une musique que j'aime, sans passion, mais qui valait pour la belle exécution. De superbes lumières, des moments de douceur inouïe, de grands mouvements puissants ou emportés
comme j'étais un rien crevée, ne sais par quoi, me suis éclipsée avant le bis qui s'annonçait comme un truc avec harpe, violoncelle et orchestre

3 commentaires:

micheline a dit…

un remède contre la toux: elle est interdite pendant les concerts!
et ça marche..un peu ?
plaisanterie à part,je te souhaite
un remède efficace pour sortie de crise

Anonyme a dit…

Vraiment la musique est en partage inégal entre les villes de France. Quelle chance tu as!
Pluie sur tout le pays: il n'y aura pas de jaloux.

Anonyme a dit…

Toi aussi tu as eu ton bélier...mais pas recouvert de glace.