commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, février 15, 2009

debout sur le seuil, une jambe sur les dalles que le soleil décolorait, en un rose de coeur de coquille, le corps campé sur les tomettes, mains sur le bas de son dos, elle s'étirait face au sentier désert, et à la mer dont la petite chanson bourdonnée, et un peu de piquant dans l'air, évoquaient la présence, là, juste après la glissade des pins.
Esprit vide, une calme entrée dans le jour et son monde.
Ils ont traversé lentement son regard, jeunes, moyennement beaux, irradiants - ils ne se touchaient pas, se taisaient, marchaient harmonieusement, se penchaient à peine l'un vers l'autre, et l'air entre eux étaient une partie de leur couple.
Et elle les a vus tout d'un coup - ils l'ont réveillée - elle les regardait, neutre, mais avec une attention aiguë, comme pour en prendre possession, ou entrer dans leur secret.
Et puis elle a eu un sursaut, une honte - elle a levé son regard vers les branches qui se balançaient - elle les a gommés, eux, mais elle était toujours là, seule et luttant contre ses petits démons.
Elle s'est détournée, elle est rentrée dans l'ombre - elle se regardait dans son miroir, jusqu'à ne plus se voir, ne plus s'interroger - le vouloir - et elle s'est mise à chantonner - faux.

6 commentaires:

micheline a dit…

C'est encore lui, ce vouloir qui chante un peu faux ?.

Anonyme a dit…

Seul, un frisson ébauché dans les feuilles, la branche se penchant telle une illumination, un éclair fuyant.

Belle inspiration en présence de cet arbre et la montagne au loin comme une victoire.

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup, Brige !

Anonyme a dit…

Superbe ce petit conte !

Anonyme a dit…

seule la mer chantait juste en bourdonnant !

Anonyme a dit…

J'aime bien le bleu du ciel qui s'est dégagé de ta photo. Enfin ton récit a de quoi nous faire rêver par ce froid glacial. Amicales salutations.