"Prolongez une ligne droite jusqu'à l'infini. Comment penser mieux ? Marcher, marcher, marcher, s'enfoncer dans les rues étroites, profondes, sombres. Que le passé soit toujours présent, qu'il devienne le présent sans cesser d'être lui-même. Un présent qui brûle. Je suis pris, on me mêle au silence des murs. Tenir, aider, le reste après. Faire ce qui est devant être fait. Là où le froid s'installe quotidiennement, là où jamais le soleil ne plonge. Une fois à destination, il ne s'agissait plus que de se laisser porter jusqu'à l'heure du train de retour. Comment dire ce qui dépasse notre propre entendement ? Oublier le flux tendu des passants pressés dans la rue. A présent, je suis éveillé. C'est toute l'absurdité du propos. Ce sentiment violent que j'ai de la simultanéité. Qu'est-ce que vous trouverez au bout ?"
comme une belle mise en mots d’un souvenir d'un trop long passé, ou déjà long; mais vaguement regretté - et dans le présent, une quasi immobilité, mais toujours le passé entrant dans le présent et une dernière chose qui doit être faite, bien, donner une ligne à ce passé, en faire quelque chose même humble, ou décalée, et le clore dignement et sans regret, avec le présent, dans un futur pas trop lointain.
Tout de même une mise en scène enlevée (comme l'aurait demandé la farce) et un joli travail des acteurs.
8 commentaires:
venue chercher ma petite nourriture du matin.
pas de toux profonde mais un ratatinement dans la fuite inutile des jours , je regarde cet arbre tordu :le crois qu'on a voulu l'éloigner de la façade des hommes , mais il persiste à vouloir rester près d'eux, de ses minces bridilles renaissantes il va oser de juvéniles feuillages
Ouh là, c'est où le spectacle de de Gaulle ? Au chène Noir ? Ca y est toujours ? Brigitte, je VEUX y aller ^___^ (tu me tiens au courant si ça repasse toujours, dis, dis, dis ^__^ ?)
Bisous, et bon weekend surtout (pluvieux je crains, soupir...)
Quand les lectures reprennent, c'est bon signe: un trou de lumière dans le ciel gris.
pas comme pour celui-vi. Torturé, outrageusement maltraité, ton petit arbre qu'il ne lui reste pas même la peau! Que les os. Et tu crois que les feuilles - si elles poussent - cacheront cette misère? J'en doute. Un cautère sur une jambe de bois.
" Ma fraternité avec ce petit arbre " ou les chênes qu'on n'abat pas.
Somptueux.
"que le passé soit toujours présent"...des fois j'en rêve, mais il ne reviendra pas, alors laissons nous emporter par le temps. De Gaulle en mai m'aurait sans doute plu!
Si Degaulle en mai ne t'a pas séduit, Gilles Servat que je suis allé écouter hier soir m'a ravi.
oh c'est un bon spectacle, on peut y aller, sans plus - vaguement consensuel pour l'équipe d'alors (juste une petite note que l'on n'évoque plus guère, la réticence si ce n'est plus du PC et de la CGT devant cette agitation et ces grèves, jusqu'à ce qu'ils arrivent à reprendre la chose presqu'en main ou à le croire et le faire croire) et un peu timide pour le choix théâtral
Hello brige!
Je pensais que tu trouverais drôle que ces grands hommes seraient inconnus pour la plupart du monde (moi-même je n'en reconnais que 4 des noms)...
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