sommeillé, dument pleine de médicaments, en entendant la défense de la proposition de loi communiste, contre le bouclier fiscal, et pour la moralisation des revenus des grands patrons, en présence du seul secrétaire d'état à la fonction publique (?) et avec pour rapporteur un sénateur UMP affichant des valeurs morales - et renoncé (bien sur) à aller voir la Maison du Quatre en version nocturne (MRAP); j'ai desserré un peu l'étau juste assez pour lire, en les remâchant pour le plaisir, quand les yeux étaient ouverts et la chaudière un peu refroidie, les 35 pages d'Archipel et Nord, en long poème, que je vous engage à déguster
"fleurs tonnantes de feu étraves bardées de fer de grands voiliers poussant dans les détroits leurs figures de proue les volutes de leurs jupes sculptées claquant au vent leurs visages de bois peint levés vers le ciel imperturbables une main cachant l'un de leurs seins peinturlurés leurs masques crayeux fardés de rose leurs yeux bleu faïence leurs épaisses chevelures de goudron flottant sous le beaupré l'eau séparée par l'étrave en chevelure d'écume.
.....
toutes les fleurs sauvages, coupelles campanules naines marguerites folle avoine lichens gris vert ou jaunes comme des pièces de monnaie mordant les unes sur les autres taches d'encre jonquille s'agrandissant sur un buvard constellant le cuir lilas des roches".
Aujourd'hui me concentrerai sur carcasse. (déjà un peu plus aisé de s'allonger ou se redresser). Me reste morue et le concert de ce soir, où n'aurais pu aller, est complet. Je ne suis pas contagieuse, quoi qu'il en soit, par internet entreposé.
"fleurs tonnantes de feu étraves bardées de fer de grands voiliers poussant dans les détroits leurs figures de proue les volutes de leurs jupes sculptées claquant au vent leurs visages de bois peint levés vers le ciel imperturbables une main cachant l'un de leurs seins peinturlurés leurs masques crayeux fardés de rose leurs yeux bleu faïence leurs épaisses chevelures de goudron flottant sous le beaupré l'eau séparée par l'étrave en chevelure d'écume.
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toutes les fleurs sauvages, coupelles campanules naines marguerites folle avoine lichens gris vert ou jaunes comme des pièces de monnaie mordant les unes sur les autres taches d'encre jonquille s'agrandissant sur un buvard constellant le cuir lilas des roches".
Aujourd'hui me concentrerai sur carcasse. (déjà un peu plus aisé de s'allonger ou se redresser). Me reste morue et le concert de ce soir, où n'aurais pu aller, est complet. Je ne suis pas contagieuse, quoi qu'il en soit, par internet entreposé.
10 commentaires:
" Aujourd'hui me concentrerai sur carcasse. "
Je suis contre l'abolition du sujet.
instinctif chez moi - orgueil extrême ou latinité ?
Je souhaite que ta carcasse te laisse te baisser aisément pour faire un bouquet de ces fleurs sauvages, campanules, marguerites, folle avoine et jonquilles que nous offre ce printemps.
Tiens, un Simon que je ne me souviens pas d'avoir lu. En est-il encore? Je vérifierais à mon retour dans ma bibliothèque.
Les carcasses nous laisseront-elles en paix, un jour, une nuit, un instant ? Les ignorer, le plus possible.
vient d'être republié - merveilleux - bon sus aux médicaments, la barre dans le coté s'efface, coontinuons
Claude Simon: d'accord.
il suffit de tenir la barre.
Claude Simon, on dira ce qu'on veut.
Je crois que j'y comprends rien, j'adore.
A ta carcasse, bonne re-composition.
Je prends Claude Simon, te laisse les médocs, tu ne m'en veux pas ?
C'est drôle comme le Sénat sait être à la fois un lieu de débats apaisés et techniques, mais également un repaire de conservatismes et de caricatures...
Archipel du Nord, très bon choix, excellent, même... J'espère que ça ira mieux très bientôt.
merci pour ces deux gorgées de claude simon, cru rare valant les autres, (excellente médication, je pense)
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