petit matin brousailleux, je fais un tour de blogs, en massant, pendant que je lis, l'arrière de mon crâne, insistant sur des points qui cuisent légèrement, je réagis, j'ouvre les impromptus littéraires http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear/ et je lis :" envoyez-nous un texte en vers ou en prose dans lequel vous insérerez le plus de couleurs possibles (5 au minimum)".
Je vois que le premier texte en ligne porte le titre (qui sera repris pour tous) "cinq couleurs et plus", et me rendors avec, par attavisme ?, l'image d'un pavillon que l'on hisse dans le son d'un clairon, et du savoir qu'il faut pour se figer respectueusement et gracieusement, verre et petit canapé en main.
Au réveil, alors que je suis perplexe, je rencontre un ancien valet d'armée, bonnet de travers, et un peu goailleur (j'aurais du me méfier), et pendant que je suis sous la douche, que je choisis le jean et le chandail du jour, il me raconte

Avant la dernière bataille,
pour faire flotter notre marque,
sur notre territoire,
ai réuni mes dessinateurs.
Avons pensé et disputé, avons dessiné,
avons mis en tas,
puis tiré.
Et nous porterons :
un grand arbre roux,
régnant, au centre, sur des bandes,
bleue de nuit,
grise comme la terre,
noire comme le soleil,
d'un rouge très pale comme le sang,
a dit le poète officiel,
pour nous dire en trouvant sens au résultat.
docilement je transcris, j'envoie et j'aurais du me méfier en effet, puisqu'il n'avait rien d'un chef de guerre ni d'un fondateur de nation et que ce pavillon semble avoir aussi peu de succès que la coccinelle en a obtenu à ma grande stupéfaction (et grâce à un contre sens)