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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mars 08, 2009

Vincent Magni - divers, et cinq cent euros et cinq cent secondes
vers cinq heures du matin, le vent a franchi mon sommeil, le vent et son souffle en élan puissant, si lancé dans sa vitesse qu'il ne prenait même pas le temps de roder en grondant dans ma cour mais qu'il filait et je sentais qu'il ne pouvait que tout emporter à sa suite, laissant juste traîner de fortes dérives dont l'une qui s'entétait et arrivait à entrouvrir ma porte fenêtre, se glissant violemment sous les volets - le petit animal en moi s'est recroquevillé de peur irraisonnable, et puis, pour prendre poids, résister à cet appel et me rendormir, m'a fait ouvrir une boite de thon que j'ai absorbée avec application (et en même temps je me regardais faire, un peu désolée), me lestant, me calmant, prenant le temps de visiter le site de Vincent Magni, dont l'adresse était arrivée dans ma boite de courrier http://www.vincentmagni.com/ admirant avec un peu d'envie (mais qu'en ferais-je ?) le superbe atelier, puis aimant tout simplement les oeuvres (à des degrés divers, de l'interessé généralement avec plaisir, au désir de possession ou de regard partagé et de mots échangés devant elles avec leur auteur) et la certitude où j'étais que je ne pourrais jamais voir cet atelier, le travail en train de se faire même en me rencognant dans l'ombre inexistante, et encore moins posséder par exemple "falaise", ou, dans les peintures plus anciennes, telle où une silhouette doucement ronde, d'un blanc doucement ocré à la fois animé et vaguement spectral, se presse contre des taches flottantes du noir au brun, avec un petit ancrage blanc cru, qui sont d'autres silhouettes sur lesquelles à mes yeux il s'affirme - j'aime que cela reste toujours fermement construit -, ou les bronzes souples avec leurs petits seins, leurs belles fesses; et leurs immenses jambes; et les silhouettes en anneaux ou spirales - prenez le temps de la visite.
et pendant que le souffle s'appaisait un peu et que mes pieds se recroquevillaient sur le carrelage, avant de retrouver le coton blanc de mon lit pour m'y blottir, repue (et le matin fut lourd et difficile) vu chez Muse http://amuse1.blogspot.com/2009/03/500-euros-et-500-secondes-par-muse.html , que je croyais à Marvejols, qu'avant d'y partir (et j'espère que la route ne fut pas trop difficile) elle m'avait "taguée" :
"1.Écrire un article relatant ce que vous feriez s’il vous restait 500 euros et 500 secondes à vivre. Vous avez carte blanche, que ce soit en 3 mots ou en 500 lignes, laissez libre court à votre imagination.

2. Relancer la chaîne en invitant 5 de vos amis à répondre à leur tour à la question.
3. Faire référence à cet article et à ces mini-règles afin que l’on puisse tracer tous les participants.
4. Intituler votre article “500 euros et 500 secondes par Votre Nom"
je l'avais déjà rencontré celui là, mais sans le 4 que je néglige par petite révolte, inutile mais de principe (comme il me semble celui chez qui je l'avais déjà trouvé) et le 2, comme d'habitude, au nom de ma timidité et de la liberté.
Pour le 3 c'est fait - reste le corps de la chose .
Pour les cinq cent euros je pense que je les aurais distribués également, et peut être pas équitablement, entre mes cinq frères et soeurs, sauf mon aimé de Lozère qui, comme moi, est une impasse (il est vrai que l'importance considérable de la somme....) mais je vois chez Muse, et je fais confiance à son calcul, que je ne disposerais que de 8 minutes et 33 secondes, donc je penserais peut être, très vite, "tiens ! cinq cent euros !", et je les laisserais de côté pour m'installer dans la courte attente, tranquillement puisqu'elle serait trop brève pour que j'ai le temps de m'impatienter et de chercher et de trouver le moyen de hâter l'issue.
et j'espère que Vincent Magni ne m'en voudra pas de ces emprunts, ne pouvant faire plus que souhaiter que quelqu'un (que je connaisse de préférence) aura les moyens de ne pas en rester à ce goût vélléitaire.
Sans courage, sans réelle envie, ni force malgré toute mon application actuelle à prendre du poids, suis restée tranquile avec France Musique, le songe de Melvido de Volodine, ma digestion, et un petit tour sur le web, ce qui m'a permis de voir ce qui s'était passé l'autre jour au Tribunal (où j'avais renoncé à venir grossir le public http://brigetoun-avignonmu.blogspot.com/2009/03/comparution-patrick-mohr-encore-une-de.html
Aujourd'hui je pense que je vais regarder mon nombril pour fêter notre journée
.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Après tout, l'ombilic, n'est-il pas le centre du monde où tournent les planètes?
Le site de Magni, en découverte, a tout pour te plaire et entre tes "terres" et ses "êtres de fil de métal", il y a du cousinage, un sens du modélé qui donne aux choses tout leur attrait.
Le vent, le vent méchant, de noroît, dans ta cour s'énerve? Ici, il courre comme un dératé: la pluie est aux portes de Paris.

micheline a dit…

8 minutes et 33 secondes,et 500 euros!
comment imaginer une éventualité si peu probable?
ça dépasse mes possibilités intellectuelles

jordaenne a dit…

Bonjour brigetoun.
beau artiste ce Magni. J'aime exactement son degré de l'abstraction.
belle présentation.

J'espère que Vincent n'a pas une longue barbe qui se traine dans la soupe.

jordaenne a dit…

Et oui en ma ville canadienne on a eu une grande tempête de neige, alors je comprends votre douleur et c'est un bon temps pour visiter les artistes et les blogs bien sûr.

jordaenne a dit…

ah non je voulais dire qui se traine dans la peinture.

Anonyme a dit…

Un régal les sculptures de Magni, à voir absolument

tanette a dit…

Tu n'arrive pas à prendre du poids et je ne peux perdre 100 grammes...c'est injuste...! Bonne nuit.

Anonyme a dit…

"Je vais regader mon nombril pour fêter notre journée..." me fait sourir. Qu'elle ironie qu'il eut fallu créer une journée internationale de la femme pour parler de ces maux ! Création machiste et condescendante. Mais bon c'est mieux que la fête des secretaires et peut-être cela fait-il avancer notre condition !