Brigetoun maussadement inapte à tout pendant plusieurs jours a engraissé un micro chouya - raisonnablement contente, réellement agacée - de la loche à la baleine, encore beaucoup de chemin à faire et n'aura pas le charme triomphalement nonchalant de la dadame.
lu en début de nuit chez et de François Bon : "Chamoiseau sur la plage" http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article677 et suivi les liens vers l'atelier d'écriture qui s'est tenu sur "remue.net", commencé à lire les contributions, noté une phrase et puis j'ai été emportée par mon élan pour une trop longue litanie, sans pertinence, mais sans prétention, et que je me garde bien de relire.
de Montaigne : les anciens que l'on s'incorpore dans le calme de la bibliothèque après longues chevauchées, en pensée et remembrance honnête, leur mise en oeuvre dans notre réalité
de Nathalie Sarraute : la mise en mots de plus que ce qui est pensé, juste pour le creuser et en faire pensée
d'Henry James : la coquetterie de cacher avec mots choisis et longues courbes verbales des idées si raffinées qu'elles n'existent peut être pas et des pulsions niées
de Giono : pour les êtres solides et rêveurs qui traversent la vue devant nous dans la poussière entre les oliviers gris et pour s'envoler un peu avec le sentiment toujours des os de cette terre à laquelle nous restons liés
de Volodine : pour s'horrifier avec tendresse de ce qui est là sans que nous voulions le voir
de Molière : pour se soulager par le rire en choisissant de voir ou non le sérieux qui est en nous et ce monde
de Ponge : la poésie se frayant chemin par la minutie et le ciel noir de l'été
de Verlaine : pauvre Lélian, tout le poids de nos rêveries d'adolescentes encagées
de Marivaux : pour le charme de la cruauté cachée et le plaisir des duels de mots, blesser et souffrir avec grace
de Rabelais : choisir notre façon de le lire, et toujours en tirer nourriture ou plaisir
de Karabata : les oiseaux, les servantes au bain, sensations, sensualité, tenue, cruauté, langue
de Sterne : l'envie de garder pour soi le goût que nous avons pour lui, la saveur de l'intelligence gaie et le souvenir que nous avons de notre amitié pour Diderot
de Diderot : la conscience de son labeur dévoué qui le rend un peu moins délectable que Sterne mais plus nourrissant et cher parce qu'il est notre et joue sur plus de registres
de Proust : le recul avant d'y entrer, et l'impossibilité de cesser et remonter vers l'endroit où l'on lit après la plongée
de Blaise Cendrars : la sensualité du voyage et des noms de lieux
d'Arnaud Maïsetti : pour un homme qui marche dans la ville
d'Homère : pour être contemporain des dieux, des héros et de leurs guerres.
de Nathalie Sarraute : la mise en mots de plus que ce qui est pensé, juste pour le creuser et en faire pensée
d'Henry James : la coquetterie de cacher avec mots choisis et longues courbes verbales des idées si raffinées qu'elles n'existent peut être pas et des pulsions niées
de Giono : pour les êtres solides et rêveurs qui traversent la vue devant nous dans la poussière entre les oliviers gris et pour s'envoler un peu avec le sentiment toujours des os de cette terre à laquelle nous restons liés
de Volodine : pour s'horrifier avec tendresse de ce qui est là sans que nous voulions le voir
de Molière : pour se soulager par le rire en choisissant de voir ou non le sérieux qui est en nous et ce monde
de Ponge : la poésie se frayant chemin par la minutie et le ciel noir de l'été
de Verlaine : pauvre Lélian, tout le poids de nos rêveries d'adolescentes encagées
de Marivaux : pour le charme de la cruauté cachée et le plaisir des duels de mots, blesser et souffrir avec grace
de Rabelais : choisir notre façon de le lire, et toujours en tirer nourriture ou plaisir
de Karabata : les oiseaux, les servantes au bain, sensations, sensualité, tenue, cruauté, langue
de Sterne : l'envie de garder pour soi le goût que nous avons pour lui, la saveur de l'intelligence gaie et le souvenir que nous avons de notre amitié pour Diderot
de Diderot : la conscience de son labeur dévoué qui le rend un peu moins délectable que Sterne mais plus nourrissant et cher parce qu'il est notre et joue sur plus de registres
de Proust : le recul avant d'y entrer, et l'impossibilité de cesser et remonter vers l'endroit où l'on lit après la plongée
de Blaise Cendrars : la sensualité du voyage et des noms de lieux
d'Arnaud Maïsetti : pour un homme qui marche dans la ville
d'Homère : pour être contemporain des dieux, des héros et de leurs guerres.
8 commentaires:
"blesser et souffrir avec grâce"
Ouiiiiiiiiiiiiin, peux pô !!!
;-)
Brige, tu es pleine d'esprit, j'aime beaucoup. C'est voir le monde avec une autre paire d'yeux, plus efficace.
chère Brigitte bonjour
j'adore la poésie sur les écrivains votre sensibilité et intelligence cauchemardesques!c'est si proche de la vérité.
J'aime votre pensée sur Molière la comédie pour voir le sérieux.
MERCI ET HUGS.
ah que vous me gatez.
t'es sûre que tu n'es pas atteinte de boulimie de lecture??
je dis ça pour me déculpabiliser de ma jalousie moi qui ne lis plus guère..m'évertuant à garder quelques bribes flottantes de tant de lectures inachevées
Je voulais dire une ou deux choses à propos de vos mots, et puis voilà, votre dernier photo en partant du haut (le tabac et les cheminées) m'ont quelque peu "dissipé".
Quotidiennement vôtre.
qu'est-ce qu'on n'escaladerait pas rien que pour dire...
Quel beau programme de lecture pour temps de pluie ou autre.
Laurence Sterne et la science des sièges... sans omettre le "Mon ami, avez-vous pensé à remonter la pendule?" Y a-t-il cet humour chez Diderot?
Belles volutes pour exprimer parfois ce qui n'existe pas......
Je garde
Merci Brigitte ainsi que de vos visites , je vous réponds d'ailleurs sur Sky
Je te prends Giono parce que je l'aime
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