commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, mai 29, 2009

quand le ridicule de la vie prend le pouvoir
dans mon premier réveil, jeudi, aux petites heures, relu en diagonale, "une guerre. Détruire, les soldats" de Dominique Dussidour (http://www.publie.net/tnc/spip.php?article143 pour les premières pages, la présentation, l'achat et le téléchargement éventuel) parce que j'aime réellement ce texte et y revient par fragments.
"la question de la vie et la mort entre deux types qui se battent, non, pas qui se battent, c’est assez rare, malgré les apparences, que deux types se battent, même très rare, struggle for life, même chez les animaux ce serait trop beau : deux types qui se battent se battent à égalité. Ce n‘est pas ce qui se passe. Ce qui se passe, c’est un brutal, un costaud qui en repère un plus faible et qui lui cogne dessus à coups de poings et de mots d’ordre. Et ça n’a rien de la struggle for life, parce que le plus faible n’a jamais empêché le plus fort de vivre, n’a jamais eu envie de prendre sa place, a peut-être eu envie de cogner sur le plus fort, mais s’en est bien gardé du fait qu’il a parfaitement saisi, autant que le plus fort, quel est le rapport de forces entre eux, qui a, qui aura l’avantage et le désavantage, lui." et parce que, pense Brigetoun, il aimerait bien ne pas être frappé, n'a pas la vocation du martyre, mais n'est pas intéressé, vraiment pas, par le fait de frapper, de dominer, le refuse, ne veut pas de cette façon de vivre, et donc choisit d'encaisser aussi dignement que possible (le réussit mal, mais tant pis), et de continuer sa vie comme ça.
Noté jeudi matin, parce que j'aimais, et parce que cela faisait, un peu, écho à ce que devait être ma fin de journée. Mais cela ne fut pas, et je mets un mur pour séparer ce texte des malheurs de Brigetoun.

Adoncques, j'ai emmené ma carcasse avec petite sciatique et intense et stupide état de panique, difficultueusement, avec deux arrêts, jusqu'à la porte Saint Lazare,
puis à la recherche du Fabrik-Théâtre - et la zone consciente qui avait encore le pouvoir notait le goût que j'ai pour ce genre d'endroit - où devait avoir lieu à 18 heures (j'avais lu 18h30 ce qui finalement n'avait pas d'importance, une réunion sur "les femmes et l'Europe" - présentation du Manifeste sur la question des femmes, de la Charte sur les droits de l'Homme et de la Femme, politique européenne sur les questions des femmes - plus pot de l'amitié.
Et j'ai trouvé un désert. Les machines de travaux publics ont pris un aspect presque menaçant, l'herbe et le sol semblaient être poussière, des houles d'angoisse et de chaleur se heurtaient à un reste d'autodérision; et le garçon que je suis arrivée à faire émerger de la porte métallique du théâtre n'était au courant de rien.
Je me suis sentie paumée una vez mas, et absurdement coupable, certaine de m'être trompée ; j'ai regardé d'un oeil éteint l'arrêt de bus, et j'ai appelé un taxi.
Vérification faite, je ne m'étais pas trompée - je pense qu'il s'agit d'un changement de salle et que mon adresse de messagerie n'était pas dans la bonne liste.
Bon, je sais maintenant où se situe ce théâtre, cela pourra servir.

10 commentaires:

chase a dit…

Magnifique intégration de texte et photo(le mur),mais si j'ai l'air d'être un peu insensible c'est parceque je ne suis pas certaine de mon interprétation et je ne veux pas pousser le journaliste.
mais merci pour la belle présentation.

Oui, c'est triste quand on arrive a un endroit est c'est détruit par la construction mais si c'est une acte de reconstruire bien ce n'est pas trop pire c'est un acte de l'amour actuellement pas comme la guerre qui a comme seul but de détruire.

tanette a dit…

Je te souhaite une meilleure journée en espérant que ta sciatique s'est "envolée" et que ta carcasse pourra profiter d'un soleil agréable.

pierre a dit…

Les femmes et l'Europe avaient pris le fil de l'air...

micheline a dit…

je ne sais pourquoi me vient cette absurde réflexion:
d'un mal il sort toujours un bien! "un retour au calme en taxi" peut-être

Brigetoun a dit…

le vent était pourtant un bon peu tombé - s'étaient repliées derrière la gare et j'aurais du ouvrir le courriel de confirmation pour constater ce léger détail : une autre adresse
Bon faut que j'expédie quelques corvées au lieu de trainasser

Gérard a dit…

La loi du plus fort ne concerne pas seulement la guerre

JEA a dit…

sciatiques... corps véhéments...

D. Hasselmann a dit…

Je pense que vous avez été victime tout simplement d'une vengeance des rédactrices de la "Chartre" des femmes.

Un crime orthographique (disons : datylographié) se mange chaud.

joye a dit…

Dis-moi, tu allais voir "La Guerre de Troies n'aura pas lieu", oui ?

;-)

(faut voir cela des yeux d'apprentie du français...comme se faisait-il que "a lieu" n'est pas un passé composé comme "a fait", par exemple ?)

;-)

Michel Benoit a dit…

C'est un quartier qui change beaucoup depuis quelques temps... et qui va continuer à changer.