commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mai 10, 2009

samedi matin migraineux et de belle humeur, ciel incertain à forte dominante bleue
les rues d'Avignon baignaient dans une vraie chaleur sans les excès du coeur de l'été, juste un début de reflux du printemps, un abandon de la douceur un peu aiguë pour quelque chose de plus mur, plus plein, et on y entendait des langues diverses sortant de poitrines sur lesquelles ballottaient des appareils de photo impressionnants.
J'ai eu le temps d'acheter des poissons, des tomates et des asperges et d'oublier les patates, avant de rejoindre les autres participants au cercle du silence, bien trop peu nombreux pour faire un cercle conséquent, qu'endoctrinaient deux militants fort sympathiques du parti de la gauche. Polémique aimable pour refuser de les rejoindre, et nous avons décidé de tourner.
Ce qui aurait été plus réussi si deux des participantes n'avaient pas jugé cela idiot, provoquant des coupures, des déformations, des irrégularités et si nous ne nous étions pas tous arrêtés régulièrement pour embrasser ou saluer des amis, expliquer à des passants le but de RESF, discuter de la température et de nos projets de la journée. Tout de même l'attention a été attirée. passée au large des stands d'Avignon-ville-du-sport (non concernée), de la lutte contre le cancer et d'handisport, croisé les gens qui entraient et sortaient de l'opéra et suivi une famille qui commentait sa visite en descendant reprendre sa voiture hors rempart. Il faudra que l'année prochaine j'aille visiter les coulisses et la fosse d'orchestre.
suis partie, pas très sure de carcasse et des effets de ma timidité, vers l'Isle-sur-la-Sorgue, pour assister à une rencontre de poètes signalée par Angèle Paoli et François Bon.
http://lescriptoriumamarseille.hautetfort.com/archive/2009/04/26/rencontre-lecture-de-poesie-autour-de-la-fete-de-l-europe.html
petite recherche de la galerie dont je n'avais pas noté le nom, nez en l'air, dans cette jolie petite ville un peu exagérément touristique , la Sorgue et des antiquités en tout genre - je suis revenue sur mes pas, ai désigné à un aimable passant la galerie qu'il cherchait, et l'ai suivi en réalisant que c'était la bonne.
Un bel endroit et de beaux moments - alternance de lectures polyphoniques par le Scriptorium, avec guimbardes et clochettes, et des lectures plus classiques par Poiéo, poèmes en anglais ou italien (le cas échéant) suivis de leur traduction et parfois d'un troisième texte issu des précédents, Yeats, Auden, Hugo, Sand, d'autres, des poètes présents dont mon voisin de banc qui s'est révélé être avignonnais, Angèle Paoli et le début d'Abadon de Michèle Dujardin, merveilleusement dit par Dominique Sorrente.
Je l'ai fait rire en lui transmettant un message de François Bon, j'ai salué mon intimidant voisin compatriote poète, j'ai été abordée par un charmant sexagénaire qui me voit à l'Opéra, j'ai échangé quelques mots, et puis comme ma timidité, le sentiment de ne pas être tout à fait légitime, refaisait surface me suis éclipsée, quand les boissons et canapés sont arrivés, retrouvant la Sorgue, les boutiques et des rues presque désertées. lecture d'Aurélia de Nerval, sur le quai, dans le soleil qui s'en allait, en entendant des corneilles et des minots.

7 commentaires:

Angèle Paoli a dit…

Grazie a te, Brigetoun. Je suis vraiment comblée de savoir qu'une fidèle lectrice de TdF était là... et bien là.

pierre a dit…

Journée poétique hors les murs en cette ville de poètes et aux eaux vives.
Ici, le soleil faisait relâche et pour finir la journée, la pluie battante. Les iris et les roses, premiers, en pleurs.

Michel Benoit a dit…

Belle journée, belles photos, beau style, c'est la forme ! Mais tu t'enfuis...

Brigetoun a dit…

le matin ?

Michel Benoit a dit…

« ... et puis comme ma timidité, le sentiment de ne pas être tout à fait légitime, refaisait surface me suis éclipsée, quand les boissons et canapés sont arrivés, ... »

Brigetoun a dit…

une constante, se paie par la solitude - mais le sentiment de ne pas peser, et l'indépendance - en cas de maladie cela retombe sur la famille et quelques proches insistants

chase a dit…

Bonjour chère Brigitte,
Je ne suis pas surprise que vous aimiez les présentations de la poésie parceque vos images et vos écrits sont une magnifique poésie.

Dans ma ville canadienne je suis allée pour participer beaucoup aux évènement de présentation des poètes pour écouter et pour présenter. Il y avait des groupes de musiciens pour suivres nos vers et tout le monde était libre de présenter et c'était toujours une belle variété d'age.

Pendant le festival je lis un peu dans les rues et j'adore cela.

merci encore pour la belle présentation.