Parfois il pleut sur les rosiers grimpants accrochés le long du quai à des fils de fer où de grasses gouttes luisantes sont suspendues, se détachent les unes après les autres, et s'écrasent parmi les cailloux."
"se présenter à la gare, regarder le panneau, et partir au premier train, aller jusqu’au bout - ne s’inquiéter de la ville d’arrivée qu’à la descente du train, alors s’asseoir et écrire"
idée d'Hababuk le libraire (http://habakuk.fr ) à partir de laquelle je m'étais promis de délirer ou de rêver - ce que je ne ferai pas là, parce que :
- le sommeil du boa
- le sol à laver et pas envie
- du repassage et déterminer ce que j'emmène demain matin pour le mariage toulonnais en tenant le moins de place possible (cela s'annonce mal entre cadeau et chapeau gigantesque et incongru, j'avais oublié qu'il s'agissait d'un mariage citadin, et d'une charmante enfant éprise de discrétion et simplicité).
Et donc, je sais où je pars, et je suis heureuse de retrouver de très beaux, chers, intelligents (mes pieds en dedans) jeunes adultes et mes dignes contemporains, la rade vue d'en face etc..... et malgré cela désireuse de revenir vite pour acheter les places que les avignonnais m'auront laissées (aux occupations que je retarde, je dois ajouter la liste à dresser et le planning à mettre au point)
idée d'Hababuk le libraire (http://habakuk.fr ) à partir de laquelle je m'étais promis de délirer ou de rêver - ce que je ne ferai pas là, parce que :
- le sommeil du boa
- le sol à laver et pas envie
- du repassage et déterminer ce que j'emmène demain matin pour le mariage toulonnais en tenant le moins de place possible (cela s'annonce mal entre cadeau et chapeau gigantesque et incongru, j'avais oublié qu'il s'agissait d'un mariage citadin, et d'une charmante enfant éprise de discrétion et simplicité).
Et donc, je sais où je pars, et je suis heureuse de retrouver de très beaux, chers, intelligents (mes pieds en dedans) jeunes adultes et mes dignes contemporains, la rade vue d'en face etc..... et malgré cela désireuse de revenir vite pour acheter les places que les avignonnais m'auront laissées (aux occupations que je retarde, je dois ajouter la liste à dresser et le planning à mettre au point)
J'aurais pu pourtant, dans un autre monde, dans un autre corps, avec une zone en friche de mon esprit, en souvenir d'embryons de gestes enfouis dans un passé qui fut peut-être mien, m'installer dans un compartiment, il aurait fallu que ce soit un compartiment pour qu'il y ait un couloir sans lequel il n'est pas pour moi de voyage possible, examiner mes compagnons et être examinée par eux, entamer la conversation sans trop insister, tâter un peu, et puis m'endormir et fermer les yeux, somnoler pendant que le train franchit la région que je connais, un peu, me réveiller en entendant des noms de gares inconnues, grains du chapelet à parcourir avant cette destination lointaine que j'aurais choisie un peu au hasard, et qui pourrait être un port dans un nord relatif.
Et il faudrait que ce soit un train comme on n'en a plus, qui franchisse des plaines, des fleuves, des frontières, des déclinaisons locales de cette fichue civilisation officiellement uniforme, mais en prenant son temps, en s'arrêtant, et je me pencherais, accrochée aux barres et un pied flottant au dessus du quai, en tentant de deviner quelque chose de la ville à travers l'aspect neutre de la gare, encombrée, vivante, mais sans rapport obligatoire avec ce qui l'entoure, puis je devrais remonter ou descendre sur le quai, pour tenir compte de l'impatience des voyageurs arrivés ou futurs devant l'encombrement que je serais pour eux.
Nous repartirions, et je verrais des maisons venir vers moi, et s'en aller, déformées par l'angle que la vision contrainte que j'en aurais leur ferait subir, des champs, une lumière décolorante à travers les vitres sales ou des gouttes de pluie pressées pour trouver le paysage merveilleusement indistinct, noyé, et jouir d'être dans une boite sèche.
Et il faudrait que ce soit un train comme on n'en a plus, qui franchisse des plaines, des fleuves, des frontières, des déclinaisons locales de cette fichue civilisation officiellement uniforme, mais en prenant son temps, en s'arrêtant, et je me pencherais, accrochée aux barres et un pied flottant au dessus du quai, en tentant de deviner quelque chose de la ville à travers l'aspect neutre de la gare, encombrée, vivante, mais sans rapport obligatoire avec ce qui l'entoure, puis je devrais remonter ou descendre sur le quai, pour tenir compte de l'impatience des voyageurs arrivés ou futurs devant l'encombrement que je serais pour eux.
Nous repartirions, et je verrais des maisons venir vers moi, et s'en aller, déformées par l'angle que la vision contrainte que j'en aurais leur ferait subir, des champs, une lumière décolorante à travers les vitres sales ou des gouttes de pluie pressées pour trouver le paysage merveilleusement indistinct, noyé, et jouir d'être dans une boite sèche.
Nous arriverions, je regarderais ce qui me resterait comme argent, et je prendrais un taxi ou errerais dans la ville, qui m'intriguerait, me plairait, où j'aurais envie de m'arrêter, jusqu'au port, un coin de quai proche d'un lieu d'embarquement, et je me calerais contre le mur d'un bureau ou d'un entrepôt, et je regarderais l'eau un peu sale, des cordages, dans une odeur de métal froid, de goudron et de respiration maritime, en essayant de rêver à la mer ou l'océan, au delà des jetées, des hangars, des bateaux.
J'irais peut-être errer le long des cargos, et regarder les hommes et les grues, avec l'impression d'un vêtement à ma taille. Le soir je chercherais où dormir.
Et boudiou ! au boulot !
J'irais peut-être errer le long des cargos, et regarder les hommes et les grues, avec l'impression d'un vêtement à ma taille. Le soir je chercherais où dormir.
Et boudiou ! au boulot !
mission remplie - je me demande tout de même si la doyenne ne va pas sembler un peu trop sorcière funèbre pour souhaiter de grand coeur tout le bonheur possible au jeune couple. Tant pis... j'assume, nous dirons vieille fée (comme l'entendait Saint Simon).
suis allée assister à 'Celtic Legends" à l'opéra, avec une légère crainte que ce soit vraiment très "Holiday on ice", et c'était le cas - mais avec un superbe entrain professionnel et plutôt agréable. A vrai dire, des lumières hideuses de show télévisé, de bons musiciens mais, à part deux ballades en anglais, dès que la cornemuse ou le violon se laissaient aller à s'alanguir ou rêver superbement, le public, qui avait été invité à se manifester par des cris fort peu celtiques (si j'en juge par l'original fourni) et des claquements de mains enthousiastes et approximatifs, les rappelaient à l'ordre. Des interventions de charmants danseurs agiles, en costumes assortis aux lumières, seulement : une gigue j'admire, deux je tapote du pied en souriant avec sympathie, trois oui c'est bien, quatre bon ça va comme ça. Je suis partie encore relativement de bonne humeur au bout de trois quart d'heures.
6 commentaires:
Ouaaaaaaaaaah, tu vas être superbe !!
Suuuuuuuuuuuuuu-perbe, te dis-je !
A vous lire rien du train-train quotidien.
Seul le chapeau vous empêchera de trop vous pencher : e periculoso sporgesi...
c'est bien un supplément d'âme que ton écriture nous donne.
mais va-tu le prendre ce train???
j'attends une voiture - bon douche et s'habiller vite avant
J'aime beaucoup la troisième photo et...
LA MER !
Magnifique invitation au voyage. Carrément envie de partir avec toi dans ce train pour, à destination, t'admirer dans ta superbe toilette. L'appétit que tu as donné aux lecteurs devra être satisfait au retour avec nombreuses photos de l'événement ! On attend avec impatience...
Bon week-end
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