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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, juillet 30, 2009

29 juillet - festival avorté, fureur rentrée, perplexe et migraineuse - légende à l'orée de la nuit
une belle journée de ciel bleu dur et de chaleur ronde.
Repassage le matin, et place retenue, de l'autre coté de la place, au théâtre de l'Oulle; pour un Tartuffe version "commedia del arte" selon le programme - décidée à ne pas penser à certains Tartuffe comme celui, il y a déjà longues années, aux Amandiers de Nanterre, avec Daniel Auteuil, et a prendre tout rondement mon plaisir.
J'ai payé ma place (une des plus chères du off), suivi une file joyeuse, derrière une famille et des enfants vivants sans excès, eu un petit choc en franchissant la muraille froide, senti peu à peu ma peau s'assécher, ma nuque protester et une migraine s'installer, attendu jusqu'au début pour voir la première scène avec des acteurs plutôt bons (ne leur ai pas laissé le temps de me plaire ou le contraire), un tréteau de bois et du rouge à joues, et suis sortie titubante intérieurement.
(photo sur le site du festival off)
départ en colère souriante, l'équipe étant aimable et n'y pouvant mais. Un endroit à rayer pour moi, sauf peut-être le soir (à ajouter à Utopia, au théâtre et au petit palais), et plus de budget ni de programme sous la main pour autre chose. Rentrée, aspersion; doliprane et tentative de sieste.
Suis-je la dernière carcasse capable de vivre comme dans ma jeunesse, ou les temps plus anciens, naturellement, et incapable de supporter les ventilateurs dardés et les clims excessives et mal réglées ?
En écoutant d'une oreille qui se voulait distraite des informations qui me déplaisent et auxquelles je ne peux plus grand chose (à part se faire plaisir en signant des pétitions) lu les sentences caustiques, humoristiques, rêveuses de "ABC d'R" d'Alain Helissen
"Ramasser
un caillou sur la plage, le faire rebondir sur l'Océan jusqu'à ce qu'il s'immobilise sur une île à côté d'un dinosaure intrigué....
Retrousser
une montagne pour voir ce qu'il y a en dessous....."
http://www.publie.net/tnc/spip.php?article162
Je suis partie, en début de soirée, croisant les derniers distributeurs de tracts,
vers la Condition des soies, puisque les taïwanais, faute des Funambules qui a fermé cette année, et qui était mon cher et très piteux théâtre de proximité, s'y sont installés.
y gagnant un cadre moins décrépit (euphémisme) et une scène plus grande, pour un vrai beau spectacle (je trouve)
"Hampa - la déesse de la sécheresse" par la Compagnie MaxMind.
(mauvaise reproduction de l'affiche qui est offerte, avec un rouleau-programme et un billet raffiné)
"Ayant épuisé sa force divine, Hanpa, déesse de la sécheresse, erre dans le monde des humains qui la chasse pour éviter la sécheresse. Ce voyage finit par la conduire sur une petite île aux confins du monde où elle comprend enfin les raisons de son errance. Pour créer une atmosphère de merveilleux, la mise en scène a recours principalement à la musique traditionnelle chinoise, à la musique contemporaine occidentale, aux marionnettes et au tap-dancing. Ce spectacle est conçu comme un rouleau de peinture chinoise qui se déroule sous les yeux du spectateur" dit le programme du festival off d'où vient cette photo plus satisfaisante .
et c'est un régal (j'avais mal, mais j'ai serré les dents parce que je trouvais que ça en valait la peine) - théâtre chinois revisité (expressivité des visages, mouvements des mains, attitudes), harmonie des gris et des maquillages blancs et noirs, intelligence des quelques projections de dessins à l'encre en fond de scène sur lesquels se détachent les acteurs, parfois figés, mélange de musiques, de voix de tête, de chinois et du français délicieux de la seconde actrice (celle qui est, entre autres, l'oiseau ci-dessus), danse figurative et stylisée, absence de la guimauve qui teinte parfois leurs spectacles, légende, effroi, et comique léger et bonhomme. Rien ne pèse, et le plaisir esthétique est total.
Après la guerre des dieux (j'en reprends un dans mes photos de la parade d'ouverture),
Hanpa se résout à s'éveiller au monde réel (pepsi), nouveau chaos d'où l'on doit tenter de faire surgir le bonheur.
retour de moins en moins femme saoule en avançant, à travers les beaux restes d'animation.

13 commentaires:

JEA a dit…

Chapeau à votre photo de l'Atelier...
Avec ce Napoléon en Avignon. Lui qui décora son couvre-chef d'un sigle résolument pacifiste.

Martin a dit…

c'est avec un grand plaisir que je lis les matins ces chroniques, auxquelles participent tous les sens.
Je compatis avec ta "carcasse", et j'y pense ces jours-ci lorsque je me réveille pour attaquer une nouvelle journée de chantier...

Michel Benoit a dit…

JEA => Un sigle résolument pacifiste sur le couvre-chef de Napoléon ? S'il s'agit de la cocarde tricolore, elle est nationaliste et guerrière !

BRIGETOUN => Plus que deux jours ! Au théâtre du Balcon, j'ai trouvé la climatisation douce... Es-tu plutôt aspirine ou paracétamol ? Le paracétamol n'a pas trop d'effets sur moi...

Brigetoun a dit…

paracétamol parce qu'il a été à la mode de dire du mal de l'aspirine - je crois que je fais grève festival aujourd'hui

Brigetoun a dit…

pour la clim c'est aussi une question d'heure et de différence plus ou moins grande de températures (et hier à trois heures place Crillon c'était assez fournaise)

pierre a dit…

Le festival en hiver?

Chr. Borhen a dit…

@ Pierre : si vous parlez d'hiver de la création, il me semble que le Festival a déjà donné - je ne parle évidemment pas de ce cru 2009 ne l'ayant pas goûté...

Brigetoun a dit…

programme (pour moi) un échelon au dessous de 2008 qui était un grand cru -
si c'est hiver la saison, les nuits perdraient beaucoup de leur charme (et le public, notre richesse, se ferait étique)

Gérard a dit…

Essaie d'aller vivre dans le nord..les clims doivent être assez rare...je blague..dois le signaler ?

JEA a dit…

@ Avignon

Si vous vouliez avoir l'extrême amabilité d'agrandir la dite photo ? Sur le couvre-chef napoléonien, vous ne verrez aucune trace de cocarde tricolore, nationalite et guerrière. Mais je persiste et signe : le signe international du pacifisme. Ce détournement me réjouit et me met à l'abri de biens des leçons.

Michel Benoit a dit…

Oui ! JEA ! J'ai agrandi la photo...
Malheureusement ce logo sur le chapeau de Napoléon n'est qu'un triste trait d'humour... facile.
D'ailleurs les œuvres exposées dans cette galerie sont bien loin d'être révolutionnaires...

joye a dit…

Je me demande si ce n'est pas tes pauvres sinus qui ne supportent pas la clim' ! C'est dommage.

Tu as vraiment eu l'embarras du choix pour les spéctacles cet été, waouh !

micheline a dit…

le corps "cette guenille" fait souvent la loi sans qu'on y pense.