si j'en juge par les râteliers de vélos-pop leur succès n'est pas foudroyant, et j'en suis bien heureuse, les vélos qui commencent à devenir plus nombreux, ces temps-ci, dans les rues d'Avignon ayant, comme toujours, une agressivité et vitesse que n'ont que rarement les rares voitures
et, pendant que je marchais dans la rue du Roi René, un peu rêveusement comme d'habitude, et avec un peu de difficulté parce que les grammes conquis m'ont fait la guerre toute la journée, j'ai été presque heurtée par une jeune femme fonçant en vélo, qui m'a dépassée en m'injuriant (platement en outre) parce que je la gênais. Un des charmes d'Avignon, pour moi, est que c'est une ville où à part quelques axes (et encore) le piéton était roi et la marche méditative facilement pratiquée.
Mini tétanie qui m'a fait arriver un peu en retard au théâtre des Halles et m'a reléguée en haut du petit gradin de la chapelle Sainte Claire. Carcasse furieuse, mais le spectacle en valait la peine
Mini tétanie qui m'a fait arriver un peu en retard au théâtre des Halles et m'a reléguée en haut du petit gradin de la chapelle Sainte Claire. Carcasse furieuse, mais le spectacle en valait la peine
«Stabat mater « d’Antonio Tarantino, joué formidablement (incarné) par Annie Mercier
sur le programme
« Les bas-fonds de Naples. Marie part à la recherche de son fils, Jésus, arrêté par la police et mis au secret. Sans nouvelles, l'ex-prostituée déverse son flot de rancoeurs et hurle l'arrachement de sa chair disparue. Sa maternelle et gouailleuse révolte dénonce violemment l'arbitraire d'une justice dévoyée par la raison d'État. Tarantino revisite le mythe chrétien avec fouge et rage. Les propos de Stabat Mater sont forts, dérangeants sans doute pour beaucoup, cruellement quotidiens pour d'autres. Un renvoi à l'amour maternel pour tous. «
Elle « nature » méridionale et comme souvent beaucoup plus que ce cliché. Ex belle, forcie, le verbe haut et crue, la sensibilité niée fièrement et présente.
Une langue qui semble si vraie qu’improvisée, mais en fait bellement travaillée, et rythmée, de reprises en reprises.
sur le programme
« Les bas-fonds de Naples. Marie part à la recherche de son fils, Jésus, arrêté par la police et mis au secret. Sans nouvelles, l'ex-prostituée déverse son flot de rancoeurs et hurle l'arrachement de sa chair disparue. Sa maternelle et gouailleuse révolte dénonce violemment l'arbitraire d'une justice dévoyée par la raison d'État. Tarantino revisite le mythe chrétien avec fouge et rage. Les propos de Stabat Mater sont forts, dérangeants sans doute pour beaucoup, cruellement quotidiens pour d'autres. Un renvoi à l'amour maternel pour tous. «
Elle « nature » méridionale et comme souvent beaucoup plus que ce cliché. Ex belle, forcie, le verbe haut et crue, la sensibilité niée fièrement et présente.
Une langue qui semble si vraie qu’improvisée, mais en fait bellement travaillée, et rythmée, de reprises en reprises.
retour en tentant d’aller plus vite que le petit mal-être, la raideur et la grande soif. Petite sieste, un peu de repassage, un chouya de ménage.en écoutant le théâtre Hadopi.
tenté de faire comprendre, une fois encore, à mon olivier qu'il n'est pas un cyprès, fait bouillir colinot et pommes de terre et suis repartie vers le théâtre des Halles,
pour "Carmelle etc..." de Vincent Macaigne, Léo Pajon et Balthazar Voronkoff : "rencontre avec trois jeunes auteurs, trois univers, trois personnages... Tour à tour victime et bourreaux, véritables figures de farce, ils racontent leur soif d'exister", menée par mon petit démon curiosité.
"Fidel ou la nécessité du divertissement" de Léo Pajon, une fille difforme (rembourrage en forme de poire de fin tissu rose) et non sans grâce, portant dans une poche ventrale une assez laide marionnette bourrée de tissu avec une immense bouche qui la sermonne ou commente. Vouloir être vue, ne pas être assis dans l'ombre comme le public, pour cela devenir artiste de la souffrance, puisqu"il n'est pas nécessaire de recherche, d'avoir du style, suffit de s'ouvrir, de donner même de force - a choisi la douleur par la graisse, difficulté, les effets secondaires, mais aller de plus en plus à fond jusqu'à manger son père impresario consentant, jusqu'à se dévorer. M'a émue par le coté enfantin.
"Ixelle ou la répudiation des continences" de Balthazar Voronkoff, les amours d'un garçon et d'une poupée dont on peut tout obtenir (en chiffon, paille, plastique, en partie détruite, se décomposant) parce qu'il n'y a plus que la pornographie, mais il n'est pas à la hauteur, garde de gros restes de sentimentalité
"Carmelle ou la déraison d'être" de Vincent Macaigne (le seul dans lequel je suis vraiment entrée, le plus beau texte pour moi) - la folie douce et meurtrière, peut-être, de Carmelle et son ange (petite marionnette de tissu) mort, qui appelle à la rejoindre vite, avant que tous les anges morts, tous les enfants blessés physiquement ou moralement arrivent, face à la folie du monde
Dans l'ensemble un dédain tranquille du spectacle parfait, un certain flottement du à l'exiguïté du plateau et à l'absence de coulisse, mais assumé, une certaine laideur tendre. J'avais entendu des avis favorables. Mes voisins ont beaucoup aimé. Je suis plus perplexe. J'en suis restée, sauf par moment, à une certaine sympathie.
"Ixelle ou la répudiation des continences" de Balthazar Voronkoff, les amours d'un garçon et d'une poupée dont on peut tout obtenir (en chiffon, paille, plastique, en partie détruite, se décomposant) parce qu'il n'y a plus que la pornographie, mais il n'est pas à la hauteur, garde de gros restes de sentimentalité
"Carmelle ou la déraison d'être" de Vincent Macaigne (le seul dans lequel je suis vraiment entrée, le plus beau texte pour moi) - la folie douce et meurtrière, peut-être, de Carmelle et son ange (petite marionnette de tissu) mort, qui appelle à la rejoindre vite, avant que tous les anges morts, tous les enfants blessés physiquement ou moralement arrivent, face à la folie du monde
Dans l'ensemble un dédain tranquille du spectacle parfait, un certain flottement du à l'exiguïté du plateau et à l'absence de coulisse, mais assumé, une certaine laideur tendre. J'avais entendu des avis favorables. Mes voisins ont beaucoup aimé. Je suis plus perplexe. J'en suis restée, sauf par moment, à une certaine sympathie.
12 commentaires:
de beaux restes, ça se dit aussi d'une personne!!!
ou: "l'art d'accommoder les restes"
Belle fresque...
Les rues piétonnes ne le sont plus! C'était trop beau! Et dire que l'on pense aux auto-libs!
Le temps se gâte ...
Bonne fin de festival.
J'ai une peur bleue des vélos, je crois qu'ils vont me faire devenir cardiaque. Malheureusement il est mal vu de leur être opposé(e). Bon spectacles, malgré tout, pour continuer à enchanter nos lectures avec tous ces beaux restes.
Il te faudra, pour le mois d'août, une bonne thalassothérapie !
En Bretagne bien sûr !
Je pense "Au grand Repas" de G. Prassinos "...je me vois dans ses murs pareil à un mort. Ceci est une très mauvaise comparaison, je sais que les morts ne sont pas vides comme moi lorsque je m'ennuie. Ils sont un peu mélancoliques, c'est certain mais ils vibrent, la fréquentation de l'un d'eux me l'a bien prouvé..."
Tu aurais dû la photographier, la vélobtuse, et déposer plainte chez les gendarmes !!!
:-(
Noméo !!!
J'espère que tu vas mieux !
Kafka, Brigetoun, au théâtre des Halles (jardin si agréable!): ne le ratez pas!
problème d'horaire (et besoin de lever le pied un peu)
Les vélos sur la chaussée, les piétons sur le trottoir, pas de cohabitation possible..et ça reste le paradis à côté de la voiture !
ne s'adapte pas à Avignon - certains trottoirs sont inutilisables par tout être humain âgé de plus de quatre ou cinq ans et dans les petites rues les rares autos roulent au pas et presqu'en s'excusant - l'intramuros est en grande partie un royaume pour les piétons ce qui me permet rêvasserie, tête en l'air etc...
je comprends mieux !
Enregistrer un commentaire