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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, juillet 02, 2009

suis partie dans la fraîcheur matinale sur le chemin des Halles, ne m'attardant que sur les soldes dissuasives; saluant et continuant,
et j'ai constaté que les premiers bourgeons notés mardi soir commençaient à éclore, en une première floraison, prête à servir de support à la bataille à venir, quand les affiches auront tout conquis et viendront se déposer en une seconde couche, une troisième etc...
croisé de jeunes corps souples et interrogatifs, en chasse pour le meilleur emplacement, fixant leurs cartons, insouciants des coups de vent prévisibles.
admiré l'espoir, l'investissement engagé, pour jouer devant des poignées de gens épuisés, pour avoir une chance de se vendre, et de continuer, perdus parmi des non spectacles, tablant sur le bouche à oreille .
et rentrée, fondant devant ma machine, coeur pesant derrière les volets clos, m'accordant de grands cercles de brumisation sur le visage, le cou, les épaules, et les avant-bras désagréablement chauffés par l'ordinateur, je m'interroge sur ma capacité à affronter les plaisirs de la foule caniculaire, à transformer la loche, la baleine très étique en festivalière moyennement attentive. Puis, en écoutant France Culture parler de l'oncle Voltaire, merveilleux vulgarisateur et propriétaire foncier peu désireux de science pour ses honnêtes travailleurs (je l'aime, me permets parfois un peu d'ironie à son égard, lui qui ne peut plus m'écraser avec esprit), je me choisis une autre maison de toit, avec une terrasse chauffée à blanc, mais parcourue par l'air pour oublier le four dans lequel je ne peux plus stationner, aimant la vue qu'on doit avoir de là, vers les vieux toits nobles dégringolant vers le Rhône, et, de l'autre coté, par dessus l'horrible Balance, vers les tours du palais,
et puis ces mats et haubans qui la ligotent contre le ciel, la fixent au dessus de mes pas, mais laissent un espoir de partance.
Et puis je ferme ma petite chaudière, pour chasser l'eau sur mon carrelage dans une bonne odeur de savon.

11 commentaires:

micheline a dit…

Tout cela ça sent les vacances obligées même pour ceux qui ne partent pas, le prêt à changer de look pour s'y croire quand même,
quitte à amputer le budget pour un climatiseur prioritaire qui rafraîchira la chaudière.
et moi, privilège oblige, je prends trois jours pour aller voir s'il fait meilleur ailleurs.

Brigetoun a dit…

pas de look pour moi.
Rien d'imposé, je pourrais partir et sous-louer comme un certain nombre d'avignonnais sauf que : a) je ne vais pas me priver de ce que j'aurais la force d'attraper - b) je ne suis jamais partie en vacances en juillet et août

JEA a dit…

Par vos yeux : Avignon comme une ligne Siegfried
- mais que personne ne hurle aussitôt à l'anachroniqme et à l'injure suprême -
comme une ligne Siegfried sur laquelle les spectacles viendraient mettre sécher leur linge culturel...

pierre a dit…

quelle floraison au vent volante
que d'appels en quête de spectateurs
quelle ambiance
chaleur aidante!

Gérard a dit…

Tu supportes mieux Voltaire que la chaleur, tu m'incites à y plonger sous le parasol.

tanette a dit…

La grosse chaleur étouffante a laissé place à une température plus clémente (orage oblige) enfin on respire mieux !

maria-d a dit…

Je ne laisse guère de traces en ce lieu où régulièrement je passe pour te suivre dans les rues de la ville... ou quelques coins plus retirés... toujours un bonheur de te lire...
La robe de la première photo comme j'aurais aimé la voir en entier... elle me plait

arletteart a dit…

Soldes dissuasives!!!!!! j'aime beaucoup
festival !toujours à "piquer" quelque chose ou qelques images
Et Grignan ?? vous en parliez?

Brigetoun a dit…

Grignan : pas d'accord sur les horaires, et pas la carcasse ad-hoc pour train et autocar - amitié distante

Fardoise a dit…

Il faut être vraiment passionné pour croire que cette débauche d'affiches puisse servir à quelque chose.

pierre a dit…

Il faut dire et reconnaître que je n'en vis point autant qu'en période électorale! Pour le même usage, sans doute ?