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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, août 30, 2009

Samedi dans le vent – quatre heures pour arracher, en chocs musicaux, durement, la bâche d’une terrasse voisine en travaux – des filaments flottant doucement, éternellement, vers ma cour, pour que je les recueille.
Avignon se veut la capitale des Côtes du Rhône. Une vigne a été créée sur les pentes du rocher, a été baptisée vigne du Pape, et le ban des vendanges, chaque année, se célèbre avec un faste bon enfant, et des confréries de vignerons du voisinage.
Cette année s’y ajoute l’anniversaire de l’arrivée des papes.
J’ai rencontré le départ d’une partie de la procession, sur le parvis de Saint Agricol,

et suis montée vers le parvis de la cathédrale, pour l’attendre en tchatchant gentiment.


J’ai pris bien trop de photos, et en ai trop conservé, avec, je le constate, plus d’ânes, de bateleurs et de soldats que de prêtres et de confrères, qui pourtant devraient primer.



Pendant que les compagnons, en gilets et canotiers, prenaient le frais à l’ombre près du parvis, que les dignitaires et les confréries entamaient une longue messe des vendanges,
les ânes et carrioles attendaient à l’écart avant de descendre, et les bateleurs, les soldats, les faux cardinaux, montaient au jardin, et attendaient en vaguant, avec nous et les enfants


Au bout dun peu plus d’une heure, entre cigarette idiote et vent, me suis sentie très floue, vraiment très. Sans attendre soir, vendange, pressage, dégustation gratuite (avec achat d’un verre à deux euros), piquenique « provençal » et concert dans le début de nuit, suis descendue,


en faisant un petit tour dans la vigne,
et en passant le nez dans la nef.
Voix d’enfants et de parents dans le jardin, musique devinée dans le silence du parvis, prières tonitruant en sortant de haut-parleurs au dessus des passants et touristes indifférents entre les places du palais et de l’horloge.

6 commentaires:

JEA a dit…

La vigne peut être noble d'où la contraction...

Michel Benoit a dit…

JEA => À moins que ce ne soit : vie...ignoble !!!

Reportage photo généreux : j'y étais, et c'était ça !

Gérard a dit…

...ou le contenu deux euros et le verre gratuit..à fait moins onéreux.

pierre a dit…

En espérant qu'ils n'ont pas eu trop chaud, les pauvres ainsi harnachés. Un petit réconfort, à la fin, fruit de la vigne?

Anonyme a dit…

chère Brigitte, c'est une magnifique collage kaléidoscope de l'histoire des papes..

Muse a dit…

et pour nous un magnifique reportage...j'aime cette ambiance médiévale!