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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, octobre 20, 2009

Ce lundi, m'en suis allée benoitement, tout doux, tout doux, affronter brièvement l'inconfort visuel et glacé (oser offrir des gants souples et chauds aux caissières ?) de mon super-marché, pourtant dénué de gigantisme, pour ramener filet de patates plébéiennes, petites pommes à compote, harengs et maquereaux fumés, éponges et coquillettes

ai confronté au retour mon balluchon à ses frères-oeuvre-d'art dans la cour du Roure

et me suis rencognée dans ma coquille, en frissonnant un peu quand la fraîcheur descendue avec le soir s'y est peu à peu infiltrée, en me promenant dans le Pléiade de Nathalie Sarraute (photo de Marc Trivier), pour les dix ans de sa mort, rappelés à mon réveil par

Christine Genin http://blog.lignesdefuite.fr/post/2009/10/19/quelque-chose-d’encore-inexprimé-qui-résiste – me renvoyant à Jean-Michel Maulpoix http://www.maulpoix.net/Sarraute.html

et puis, en même temps, par François Bon http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article35

et, recouchée, j'avais feuilleté pour retrouver ceci http://www.facebook.com/note.php?note_id=161147445853&ref=nf

Il y a eu, plus tard, un peu, au fil de la matinée

Anne Salvelli http://fenetresopenspace.blogspot.com/2009/10/19-octobre-1999.html

un rappel d'Angèle Paoli http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2006/10/19_octobre_1999.html

etc...

et j'ai renoué avec cette écriture que j'aime, où je retrouve ma crainte en public, le sentiment de ne pas savoir maîtriser la conversation et ce qu'elle recouvre et laisse deviner aux habiles, mes flots de paroles ou bégaiements auxquels j'assiste impuissante et tétanisée, la merveilleuse richesse et souplesse qui est notre, notre sujétion à l'air, au corps, aux autres, le sourire lucide, la tendresse parfois et l'ironie de la dame.

12 commentaires:

jedaen a dit…

bonjour chère Brigitte, vos mots c'est comme une veine d'or entre nos pensée.

oui l'ironie de la femme. C'est un beau protrait de caractéristiques.

Brigetoun a dit…

de la dame (Nathalie Sarraute) pas de la femme en général

cjeanney a dit…

"notre sujétion à l'air, au corps, aux autres, le sourire lucide, la tendresse parfois et l'ironie de la dame" Tellement juste, si bien dit.

pierre a dit…

de la dame, c'était clair...
Un froid déja si hivernal sur Avignon?
Alors au coin du feu, en si bonnes lectures que le goût de l'écriture te reprend. un écrivain est d'abord un lecteur. Je ne sais même plus à qui je pique ceci!

Brigetoun a dit…

en dessous de 15 degrés je suis transie

Gérard a dit…

m'en suis allée benoitement,....en gondole pêcher l'éponge et coquillettes !

OLIVIER a dit…

J'eus essayé il y a longtemps de lire Nathalie Sarraute, je n'y suis pas arrivé...
Comment fais tu pour lire tout ce que tu nous proposes ??
Merci de tes mots !!!

joye a dit…

Si toi, tu ne sais pas maîtriser l'art de la conversation (communication), brige, j'ai peur pour nous, tous les autres.

;-)

Brigetoun a dit…

je suis dans la vie réelle d'une timidité maladive (sauf lorsqu'il s'agissait de mon boulot et encore je rentrais dans les salles à demi tétanique jusqu'à entrer dans la discussion) et donc excessivement maladroite

albin, journalier a dit…

La parole difficile, peut-être, l'écriture coule, par contre, fluide et apaisée -la présence rassurante de N.S. ?

Brigetoun a dit…

apaisée : l'âge plus la vitrine pour la petite part de famille qui me lit

arlette a dit…

Un souvenir ému "Pour un oui ou pour un non "au théatre à Paris et Enfance offert x fois à relire encore .....le temps manque pourtant , je n'aime pas survoler