commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, novembre 27, 2009

Dans ma bataille matinale pour que mon moi advienne au monde, résonance du petit billet de François Bon sur son atelier sur Ponge et un moment d'émotion

« … on était parti de Francis Ponge, la rage de l’expression ou ces expressions salutaires, genre Celui qui crève les cercueils à coups de talons de souliers ou d’autre chose, par définition c’est un ange... etc, vous connaissez tous le texte. Non, ce qui était bizarre, tout à la fin de la séance, c’est l’aveu : « Je voyais toutes les figures clairement, disait-elle, je n’avais pas eu le temps de finir d’écrire mais c’est comme si je voyais ce qu’il y avait à écrire, alors j’ai continué à lire, mais je lisais sans le texte. » Alors où est lire, quand on s’échine à le définir par le support ou l’objet, ou le sens – où est lire, dans ce moment de grande tension, évidemment, mais où le texte emportait suffisamment pour tenir...' » (de pleurer http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article828)

tension, groupe que je ne connais pas, mais cette façon que nous avons tous, lecteurs, du moins je crois, de quitter le livre, de regarder devant soi, pendant que les mots s'étendent en nous, sans forcément entraîner une quelconque réflexion, juste sont là, occupant notre espace indistinct, et nos yeux fixent et ne voient pas ce qui est en face, et puis peu à peu le mur, la fleur, le rideau, un rayon de soleil se posant sur la poussière d'un objet se dessinent pendant que la puissance des mots s'épuise lentement et laisse revenir le sens, et je répète sans la formuler la phrase, et puis c'est la poussière qui prime et je me lève pour l'enlever, ou je reprends la lecture, avec un petit effort pour renouer le fil.

5 commentaires:

JEA a dit…

Etranges mais pas étrangères ces femmes - nullement objets - venues de la terre (et de vos mains ?) et qui vous entourent...

Michel Benoit a dit…

Chaque réveil pourrait-il être l'instant d'un nouvel accouchement ? !

joye a dit…

La Duchesse de Duke Street (vieux feuilleton du BBC) disait toujours : Qui êtes-vous quand vous êtes à la maison (who are you when you're to home?).

Ma question pour toi : Qui es-tu quand tu dors ?

;-)

Brigetoun a dit…

pas née, et ne voulant pas l'être

Gérard a dit…

plaisir de lire au présent et de tout oublier.