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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, décembre 14, 2009


s'approcher,
à très grandes enjambées,
avec souplesse
et un très léger déhanchement,
et fesses étroites,
si l'on peut,
poser une main
sur la barre de bois écorcée,
sentir sa fraîcheur douce,
appuyer légèrement
pour vérifier la robustesse,
se pencher
pour prendre une brindille,
la coincer entre ses dents,
sourire,
s'accouder,
corps incliné sur bras bien calés,
une jambe bien ferme,
et une jambe pliée,
pour dessiner la hanche,
siffloter,
si l'on peut,
et plisser un peu les yeux
pour juger chevaux absents,
les nouveaux yearlings,
dans la poussière,
si l'on sait les voir,
ou aimer ce qui est là,
la réalité
devant vous.
Ceci n'est pas fourni et vous appartient.
Dans ma somnolence paresseuse, vaguement ennuyée, du dimanche matin, à l'heure de me mettre à la cuisine, après avoir décidé qu'il faisait trop froid pour aller voir la ferme installée pour la joie des enfants devant les Halles, je me suis souvenue des impromptus littéraires, j'ai lu : sujet « mode d'emploi », j'ai regardé la réserve de photo, et pondu ce truc. http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear (et sans la photo les lecteurs peinent à trouver un sens semble-t-il).

Faut dire aussi que j'ai vu, en me débarbouillant des bâillements de la fin de nuit, la seule trace extérieure de ma rencontre avec le vent, et que je pense que le peu de raison qui me restait s'en est allé.

Dans l'après midi je suis montée vers la Civette, souffle coupé dans le froid qui nous est venu brusquement. Le marché de Noël était en joie gelée, les marchands de vin chaud et de chocolat étaient ravis, et j'ai plaint un peu les gentils musiciens qui devaient être transi dans leur peluche usée.

14 commentaires:

DUSZKA a dit…

Je suis sortie quelques secondes, cette nuit, et j'ai vu une étoile filante ! Les astres étaient astiqués au froid pinçant, mordant même, mais c'était bien beau. J'aime bien te suivre "en ville", joyeux contraste avec mon sage hameau frigorifié. Bonne nuit/journée...

jedaen a dit…

chère Brigitte oui c'est tout écrit en le bois.

ew quel fanfare dans les rues et votre coeur parceque vous la prolonger avec votre belle photo.
bises

micheline a dit…

impromptu du jour:
ou l'art de dessiner avec des mots: un joli tableau
mais il faut rentrer...fini de rêver au clair de lune.

JEA a dit…

Les gelées se sont répandues mais tant que nous ne sommes pas en froid avec les étoiles...

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Oh Brigetoun, vos ballades sont aussi surprenantes que ce froid qui est venu nous saisir pour nous figer, mais vous c'est devant la toile étoilée de votre blog que vous nous scotchez avec votre regard ensoleillé !
Quant à votre poème sur les impromptus littéraires, que dire à part "respect", surtout de la part d'une tanguera, fille de pêcheur qui aurait aimé se transformer l'espace d'un instant en n'importe quel bateau pour pouvoir danser "joug contre joug" !

Brigetoun a dit…

Mathilde ça c'est le sujet de cette semaine (et pour le moment l'idée essaie de pointer son nez) - vous savez qu'en fait c'est à cause de notre rencontre que je suis retournée vers les imromptus

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Brigetoun..."à cause de" ou "grâce à" ? Si notre rencontre a pu servir ne serait-ce qu'à vous re-motiver pour laisser vos jolies traces sur les impromptus littéraires, j'en suis ravie !

Brigetoun a dit…

à cause n'est pas péjoratif, indique juste le point de départ - mais je pensais surtout que vous aviez lu le sujet et que j'espérais que vous aviez plus d'idée que moi et vous lanceriez (pour les commentaires c'est un peu l'effet de clan, ne pas faire attention)

jeandler a dit…

Un festival de sapins (je réponds ici par paresse, n'étant hier passé). Par temps de grand vent, savoir réduire les voiles (comme eux) et naviguer en rasant les murs. Se lester le plus possible (pour le retour des courses, il y a moins à craindre). Hiver, vous n'êtes qu'un vilain...

Mais vous, Hiver, trop êtes plein
De neige, vent, pluie et grésil;
On vous doit bannir en exil.
Sans point flatter, je parle plain,
Hiver vous n'êtes qu'un vilain !

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Brigetoun, vous êtes aussi incroyable qu'adorable, comment voulez-vous que j'ose écrire quoi que ce soit sur les impromptus littéraires, quand on voit les petits bijoux qui y sont écrits et d'ailleurs, pas plus tard qu'il y a quelques heures...
Je n'avais pas pris "à cause" au sens péjoratif, mon "grâce à" était juste là pour souligner votre envie d'écrire à nouveau sur ce fabuleux blog comme un point très positif ! Nuance !

joye a dit…

Avis à tousseux qui veulent montures...

;-)

Gérard a dit…

J'ai horreur du vin chaud, un breuvage qui à mon goût n'est pas fait pour être réchauffé.

Muse a dit…

sur le coup, le mode d'emploi ne m'a pas inspirée du tout...toi, tu t'en sors bien une fois encore...

jedaen a dit…

Brigitte, j'ai donné mon avis sur le tarot dans le journal de bien vous savez ou.....