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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, décembre 04, 2009

Ville, beau mot aux trop multiples sens.

Jusqu'à mon antre viennent nouvelles et images de métropoles, de villes mondes, de capitales, de grandes villes, jeunes ou vieilles, ou jeunes de leur vieillesse, mais lui, l'antre, il est incrusté dans le noyau bien clos d'une ville moyenne - les rocades, centres commerciaux et blocs rectangulaires de logements rejetés à l'extérieur.

Ma ville de vent et de canicule, née d'un rocher et d'un confluent, ville ancienne où les âges se maintiennent et se marient en beauté - sauf les inserts du 20ème siècle - ville à l'histoire baroque, dont les murs furent battus par guerriers et routiers, qui a pulsé dans sa clôture, surpeuplée ou vide, glorieuse ou somnolente, qui fut ville de prêtres, de clercs, de peintres, de bourgeois et de menuisiers merveilleux.

et m'en vais, âme et yeux en fête pour me haler, au long des petites rues qui tolèrent avec retenue les voitures et les confrontent à leurs abrupts carrefours ;

et m'en vais, mes pieds épousant durement les calades, regardant les ombres découper la lumière qui les pénètre, les teinte de vie,

les ombres qui tracent dessins sur belles pierres.

et m'en vais le long de nobles façades, en dialoguant sans voix avec leur peuple de jolies dames, nobles vieillards et monstres bienveillants,

et m'en vais sous humbles maisons et murs dont débordent des jardins de notables campagnards.

Pour décembre, dans le cadre des «vases communicants» (chaque premier vendredi d'un mois, je devais échanger avec un autre blog (voir ci(après la liste des communications réussies) sur le thème de la ville. Navrée, vous auriez eu droit à de belles photos.

Comme c'est annulé, je reprends ce qui avait été un peu un pensum (la ville me semblait un sujet un peu trop vaste ou sociologique pour moi), de qualité insuffisante sans doute, et l'ai mis ici

10 commentaires:

Michel Benoit a dit…

Comme moi...

Brigetoun a dit…

comme toi quoi ? c'est méchant ?

Michel Benoit a dit…

"et m'en vais, âme et yeux en fête pour me haler, au long des petites rues..." etc.
Pourquoi méchant ?

jedaen a dit…

chère Brigitte, c'est une magnifique présentation poétique, je peux vraiment sentir la beauté et l'histoire du battements du cœur de votre ville.

merci pour un autre chef-d'œuvre.

Je suis votre amie-sur ligne et et si vous avez des problèmes sur ligne je suis toujours ici pour vous supporter.

belle journée magique.

Brigetoun a dit…

Michel c'était mon moment d'idiotie, et tu t'en vas photographiant, suis ton élève

JEA a dit…

Superbe paradoxe du réverbère : lui de si sombre humeur (sans oublier son ombre forgée) et le mur de lumières

jeandler a dit…

Déambulations dans la ville
un zeste de Kafka, une pincée d'Orson Welles quand le soir survient, une ritournelle...un p'tit air qui trotte dans la tête. Et se dire qu'il n'y aura bientôt plus que des villes en ce monde!

Gérard a dit…

Pas facile d'haler où tu veux par ce temps

Scriblogueur a dit…

Les bouts de lunettes de Jaccottet? A Grignan? Pas compris.

Brigetoun a dit…

il habite Grignan et dînait dans le même restaurant (ce qui a permis à un moment délicat pour notre harmonie de changer brièvement de sujet)