Ami ne gronde pas contre moi,

sourcils haussés et bouche ouverte.

Honte me fait ton tant rude effort.

Dure j'ai été par obligation,

Je me veux joyeusement lâche.

Ami, ne gronde pas contre moi.

Seulement, me reste, et j'enrage,

souvenir du culte du devoir.

Honte me fait ton tant rude effort.

Entre jubilation et douleur,

ai reconquis vide délicieux.

Je t'en prie, ne gronde contre moi,

honte me fait ton évident effort.

J'ai, par cause de pluie, et sous prétexte, devenu par trop réel, de mal-être, annulé un examen médical sans urgence, mercredi matin, et me suis retrouvée avec un sentiment de culpabilité, mais vague, léger, sans virulence.

Moindre effort, comme avec les impromptus littéraires, http://www.impromptuslitteraires.fr/dotclear, dont le sujet (qui a donné lieu à de jolies fantaisies) : «Si on vous dit "captcha" vous pensez à quoi ? Plus de recueillement, place à l'imaginaire, doux ou débridé, autour d'un mot et d'un concept issu tout droit de nos comportements d'internautes : le captcha (ou filtre intelligent anti-spam) ! Aucune obligation à traiter des communications.» ne m'avait inspiré qu'un bâillement, mais dont, finalement, me suis débarrassée avec ça :

La nuit descend derrière la fenêtre, je le vois en quittant des yeux ce sacré écran, parce qu'une petite main vient de poser un livre mâchouillé et baveux sur mes genoux.

- Pourquoi tu dis ça ? - il faut pas - c'est laid. Il est tard ma douce – viens te coucher – et demain ta maman sera là.

- Pourquoi tu dis des vilains mots ?

- Tu sais les livres c'est pas pour manger, pas comme ça.

- Pourquoi tu jures ?

Je lui montre

- Pour ça, j'y arrive pas...

- C'est quoi ?

- Un captcha

- C'est un drôle de mot

- Oui

- C'est fait pour quoi ?

- Pour m'embêter...

- C'est pas gentil

- Non

- Vilain ca...

et elle lève les yeux vers moi

- captcha

Je prends le livre, je prends sa main

- viens te coucher, je vais te lire une histoire.