Mon mardi matin avait programme grisant : teinturier (trois pantalons et quatre draps dans un grand sac), banquier et pharmacien),
mais ... la splendeur de la lumière, et c'était promesse au bout des griffes veuves des platanes,
caresse sur la douceur des parements, leurs variations et même les métaux fatigués.
La dentelle des balcons jouait à se découper avec précision sur la pierre et le reflet bleu des fenêtres.
Le mur de Saint Didier ronronnait d'amitié sous la tiédeur et les ombres,
et les terrasses étaient invitation.
J'ai rencontré, dans l'ombre de miel qui baignait la rue Rouge, une très petite vierge que je n'avais jamais remarquée, et j'ai pensé à Framboise. http://avignon-etats-lieux.blogspot.com
et puis, pendant que les pâtes cuisaient, j'ai ouvert »le tigre» et il était là, refusant de se redresser ; il m'a interpelée pendant que la radio parlait, me rappelant la peine des gens de l'ouest, et je me suis demandée comment certain petit château, sur sa bute entourée d'eau, avait supporté les assauts des éléments (souvenir d'un bateau posé au milieu de la cour, en tempête ancienne).
Et voilà, c'est tout.
19 commentaires:
J'aime : "les griffes des platanes...la dentelle des balcons..le mur qui ronronnait d'amitié.."
Bonne journée sous un ciel toujours aussi bleu j'espère.
Et la lumière (ça me frappe ce matin, ce n'est pas la même lumière chez vous). La petite vierge semble bien fière d'elle, prête à la danse avec ses mains sur les côtés, une jeune fiancée.
Et puis les "griffes veuves des platanes"... Et voilà, c'est tout mais c'est beaucoup.
Les charmes d'une bal(l)ade avignonnaise. Parce que l'on s'entendrait fredonner en marchant.
Le soleil n'y est pas pour rien !
il est parti où et je devrais partir pour un examen, bobo et très envie d'annuler
Je ne connais Avignon qu'en juillet, comme beaucoup de gens et j'ai un plaisir fou depuis que je connais votre blog, à le suivre jour après jour, à retrouver des lieux que je connais bien, sous une lumière et un calme qui ne me sont pas familiers.
Vos superbes photos et vos textes sont un vrai petit plaisir quotidien. Merci.
L'ombre de miel permettra peut-être aux griffes veuves des platanes de sortir de leur deuil?
En vous lisant chaque jour .....
hier aussi avec "le convoides glossales" je pense fortement à ..ma grand'mère qui me disait: Aiguise ta pensée chaque jour ; apprend une strophe , ou peins des bambous !! inlassablement je peins des bambous et vous lis!!!
Pensées
AA
z'êtes bien honnêtes tous, disait la bonne femme
moi pas connaître le Tigre.Honte!
mais maintenant, sauf erreur, je sais:"Le Tigre est un magazine généraliste indépendant et sans publicité.....
merci
Avec Vous, tout a une âme et j'aime savoir qu'un mur ronronne d'amitié ou bien que les métaux sont fatigués.
"Et voilà, c'est tout..."
c'est un tout
un peu comme comme un soleil éponge pressée au-dessus de ce blog avec les gouttes lumineuses des mots qui s'en échappent...
Se promener avec toi quand tu lâches tout pour regarder et nous prier de te suivre sans injonction que celle de la beauté des mots et des images, un régal... Chez moi, hier soir, c'était un vol de grues cendrées au-dessus de ma tête qui m'a comblée... Prends bien soin de toi, ne lâche rien...
jolies, vos "griffes veuves des platanes"...
Comme tu dis c'est tout, c'est déjà beaucoup, je vois que les premières tiédeurs font sortir les " terrassiers"
Profitons, profitons, on nous annonce le retour du froid...
C'est tout ... et c'est déjà un monde.
Splendeur de la lumière et ta première photo en est une illustration royale !
C'est tout. C'est beaucoup.
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