Samedi dans la matinée, en suivant mon chemin, rue Saint Agricol, rue des Marchands, rue Carnot, surtout cette dernière et les rues du portail Matheron et Carreterie à sa suite, je prenais dans le nez un petit vent léger mais encore frais à m'en faire pleurer, toute la peau de mon visage protestant, et je regardais comme asiles interdits les petites rues étroites qui s'embranchent à angle droit sur cet axe.
Réunion pour enseigner les règles de base aux assesseurs désignés par le parti pour demain. J'ai admiré la parure délicate de l'arbre que je regardais à travers la vitrine, et la décoration de nos toilettes, le plus joli endroit du local,
et mis, en pointillé, mon grain de sel pour conseiller d'enrober la fermeté nécessaire de plaisanterie et sourires, d'un a-priori favorable et vigilant sur l'honnêteté des autres membres des bureaux, ce qui m'a tenue en forme, j'ai pris ma feuille et suis rentrée,
à temps pour passer chez un pharmacien et faire un mini marché place des Carmes.
Je flageolais un peu, mais le vent était tombé, et d'ailleurs je lui tournais le dos, le soleil et le ciel étaient pleins de promesse et jouaient joliment sur le haut des façades,
et en arrivant en vue du palais, comme une frontière, mes jambes ont retrouvé un bel entrain, tirées par la faim.
Après midi migraineux (j'espère que c'est pour demain), nettoyage de ma cour parsemée de gravats, cuisine pour deux jours, et recherche de Ferrat chantant Aragon, comme http://www.youtube.com/watch?v=FaYBC5-HiUA&feature=related
Amis, chers amis, ne manquez pas d'aller rendre visite, leur amenant un moment de distraction, un sourire, éventuellement un sujet de conversation, et une enveloppe pour l'urne aux gentils bureaux de vote.
11 commentaires:
oui je ne manquerai pas d'y aller mais il nous manquera toujours une voix, celle de Jean Ferrat
Qu'il pleuve ou neige
j'y vais
de ce pas
et aussitôt après
vogue vers la campagne.
Elle s'ennuit paraît-il.
Aie, c'est aujourd'hui, la vote en France, je dois vraiment suivre de plus près ou m'inscrire ici ou aller là pour l'occasion.
Ici, ce n'est que la journée des mères.
L'impasse, là où est né Henri Bosco.
A voté !
A voté itou ! 6ème anniversaire de la mort de mon fils, Nougaro était parti 10 jours plus tôt, Ferrat les a rejoint,j'espère qu'ils font le boeuf tous les trois dans leur ailleurs...
J'ai dû signer à l'envers, l'assesseur n'ayant pas retourné le grand livre. M'étonnant de cette nouvelle pratique, celui-ci m'a répondu : "c'est plus facile pour nous !"
Je lui ai donc demandé si cela était valable : "Oui, nous nous sommes renseignés, c'est légal..."
Je lui ai dit que j'étais rassuré, car si, en plus des abstentionnistes inconscients, les signatures "inversées" ne devaient pas compter dans le vote, ce serait à désespérer de la démocratie !
Je vois que les rues d'Avignon ont été débarrassées de leur neige : la municipalité a, pour la circonstance, bien fait les choses !
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toute la peau de mon visage protestant
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Devant le palais des Papes ?
Pas très catholique, toussa !
Heureux vote, que ton parti soit reparti satisfait !
Même avec le Front de gauche, la montagne est devenue beaucoup moins belle.
Belle promenade. Cette ville, hélas, est associée chez moi à un garçon aimé, trompeur et indélicat.
En vous lisant, je me dis que je brûle ma vie au travail quand je devrais la laisser respirer dans vos jolies ruelles...
J'adore me promener avec toi dans ta ville si bien regardée donc si bien offerte à nos regards. Mes sentiers et chemins creux ont leur charme, mais j'aime aussi les villes du sud qui ont du caractère et des beautés secrètes à l'ombre des ruelles...
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