Dans ma ville, il y avait de la lumière.
Dans ma ville, il y avait du vent, pas très puissant, mais bien présent
Dans ma cour, les plus légères plantes avaient cédé et s'étaient couchées
Dans mon moi, je n'étais pas très forte
Dans ma ville, ne suis sortie que dans mon quartier, et il y avait en effet de la vraie lumière et de bien folles et impérieuses bourrasques, suis revenue avec du poisson carré, des asperges, un journal (et la marchande râlait en pensant qu'avoir une équipe de foot en vedette, ou presque, entraînerait une explosion des impôts, s'attirant avis contraires et réprobation des clients) et ce sacré médicament que je boycottais ces temps-ci, parce que souvent je n'en ai pas besoin, parce qu'il est relativement cher et pas remboursé du tout (étiqueté «médicament de confort» ce qui fait que je me sens lâche et coupable de le prendre), parce que je m'agace chaque fois devant le côté réellement caricatural du boîtage.
Dans mon antre j'ai été assez quiète, vague, ruminante.
Dans mon journal il y avait le renvoi maintenant officiel de Jonathan Schiffman et j'ai juré.
Dans mon antre j'ai lu, lavé le sol, dormi, regardé les robes portées à Cannes.
Dans ma ville, il y avait beaucoup de choses et un marché potier sur la place du palais, mais n'avais pas envie de me faire rudoyer par le vent.
Dans ma ville, il y avait la nuit des Musées, et me suis dit que je devrais essayer.
Le ciel s'était couvert, le vent un peu calmé mais encore de bien belle force, les doudounes étaient de sortie et mon manteau de fine laine ridiculement hors saison.
Je suis allée au palais du Roure, où un orchestre s'installait pour un petit concert entremêlé de poèmes du 16ème siècle.
C'était assez agréable, mais le froid avait une désagréable envie de pénétrer à l'intérieur de mes os. J'en baillais. Et la perspective du concert de jazz à Calvet ou celle de la traversée de la place pour gagner le petit palais, ou quoique ce soit d'autre me sont apparues légèrement farfelues, et totalement sans charme. Bien contractée mais bien tranquillement et sans regret suis rentrée. Et j'ai écouté le vent derrière mes volets, avec une pensée émue pour les instrumentistes.
16 commentaires:
je reviendrai
j'étais censée me coucher tôt!
Tous ces mots et ces images m'attirent comme...
Comme le moustique qui m'enquiquine, comme le moustique sur ma peau
Clac!
Merde!
Bonne nuit. Enfin, faites de beaux rêves si vous dormez. la mienne va être courte!Va falloir que je m'organise et je reviendrai car ces mots et ces images m'attirent comme l'abeille charpentière sur ma sauge, c'est tout de même plus joli!
Pauvre moustique quand on y pense...
librellule
"L'abeille charpentière sur ma sauge"
Il faut prendre son temps pour prononcer!
Pas très musical!
Comme l'abeille charpentière sur mes genets
Ils ne sont pas encore fleuris aussi!
Ben nous, on a tout raté because diplômes de piano et soirée qui s'en suivit...
J'aurais pourtant volontiers plongé dans la nuit des musées...
Mais nous avons largement été dédommagés !
Le code de vérification est "liess" !
Le pouvoir inventera-t-il bientôt les notions de :
- musées de confort ?
- concerts de confort ?
- marchés de confort ?
- journaux de confort ?
- plantes de confort ?
- poissons de confort ?
- blogs de confort ???
Le vent, jusqu'à toi, ne porta aucune note des concerts? Quel dommage. Un mois de mai divers.
Comme toi j''étais plein d'enthousiasme pour le même programme de la nuit des musées (nous sommes attirées par les mêmes choses) et le marché à la poterie, mais le fort mistral m'en a dissuadé, mais sans regret, car c'est toujours mieux de voir de la peinture à la lumière du jour et puis de toute façon j'ai vu un excellent film au ciné à la place, au chaud !
Confort, confort, même sans médicament ! Tu as raison, de vouloir combattre sans remède qui finit toujours par te détraquer autre chose de toute façon, au moins le foie, alors autant garder la foi !
"confort" c'est l'opinion de la sécurité sociale, il s'agit d'un rien plus (et en l'occurrence une action sur le foie serait surprenante)
Non je parlais de ce truc pour la boite qui atteint tout de même un sommet du gâchis ridicule
On ne sait jamais sur quoi l'on va tomber en découvrant un nouveau blog, ni par quel hasard ...
Ici, il y a de la vie, de la lumière dans les photos, et de l'air aussi. C'est bien écrit, un peu décale, avec de l'humour. J'aime tout ça et je suis heureux d'avoir poussé la porte. Bien évidemment, je reviendrai car ton univers me plait.
Bonne soirée,
Roger
grand merci à toi
Nuit des Musées ???!!! ce fût au début il y a qq années, est devenu un grand mélange ................
Curieusement sur la façade première un reste de statue??ou une apparition délabrée??
Bourrasque avec 2 r merci merci dire qu'en ce moment je l'écris souvent allègrement avec un seul !!!c'est le vent qui l'emporte
arlette impossible d'utiliser mon compte
les fôtes d'orthographe me sont consubstantielles, désolée - rien n'y fait
probiolog ? kes ?
je murmure : flore intestinale
Dis-toi que, pour le coup, tu es américaine. On ne nous rembourse rien de chez rien ici. ;-)
Nous avions le même programme que toi, soeur et mère miennes et moi, calvet et roure pour la soirée des musées.
Sommes restées au chaud à la maison, avons joué aux cartes avec ma fille, carré de femmes de trois générations liées autour d'une table par le plaisir de jouer. Au musée, nous aurions abandonné la plus jeune, guère intéressée par ces lieux qu'elle perçoit comme ennuyeux.
Tant pis. La nuit des musées repassera. Ce moment familial privilégié, peut-être pas.
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