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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, septembre 01, 2010

Une matinée.

Paumée, cher, la rentrée ne nous vaut rien – Paumée, cher, n'importe, sourions-nous tous les deux dans notre coin, secouons tout et nous, et continuons notre chemin, bien prosaïquement, comme l'ai fait ce mardi matin, en maugréant contre le Mistral qui gelait mes jambes, en arborant un sourire confus pour obtenir de la pharmacienne, malgré l'absence persistante de carte Vitale, de quoi ne plus remettre en cause la terre entière, le mistral, le nombre des doigts d'une main, la valeur de chaque mot, la couleur du ciel ou de la robe de la dame devant moi, le gouvernement (non là je ne changerai pas), mon existence et chaque jour de l'année.

Sourires échangées, pilules emportées, suis passée à la banque pour faire de la peine à mon banquier, mais n'était pas là, alors n'a pas vu que je faisais fondre ma réserve, et suis repartie d'un bon pied,

pour croiser les jambes devant moi en grommelant intérieurement, longuement, à cause de l'idiotie de la poste qui a choisi mon absence pour l'arrivée de paquets, et qui a fermé pendant un mois le sympathique petit bureau de mon quartier,

pour éventrer les petits cartons et sourire à distance à la librairie Dialogues et à «Nagazaki» d'Eric Faye, «le livre de Dave» de Will Self, «Cronos» de Linda Lê» et «Le fond du ciel» de Rodrigo Fresàn.

et déchiqueter les emballages qui se défendaient avec courage et les jeter, sous la garde du rempart.

Coeur joyeux, ciel franc, pigeons sur Saint Martial, vent de travers, géométrie, arbres luisants et jambes raides mais consentantes,

jusqu'à caler devant le trop de dos dans l'entrée de l'opéra – les ai contournés pour reprendre ma carte de soutien de l'orchestre et retournerai aujourd'hui dépenser presque tout l'argent prélevé sur la réserve, pour occuper quelques soirs de l'année.

J'ai salué le très lointain passé romain de la ville, descendu les degrés de Saint Agricol, suis passée acheter des yaourts

ai vaincu la bourrasque qui m'avait fait reculer brusquement au coin de la rue Saint Etienne, et j'ai laissé couler la journée, te demandant pardon de t'avoir fait perdre brusquement plus de la moitié de tes visiteurs. Tu m'excuses ?

8 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Nul doute que Brigetoun pardonnera à Paumée. Ou serait-ce l'inverse? Mon père me disait : il faut se tenir loin des banquiers. Ce sont des gobe-sous ;-)

Lautreje a dit…

J'aimerais bien que tu puisses le changer le gouvernement... déjà rien que le ministère de la Culture... je rêve !

Brigetoun a dit…

au pays des aveugles... c'est tout de même pas le pire ni celui qui a le plus grand pouvoir de nuisance

D. Hasselmann a dit…

Un Avignon lavé de ses affiches, et cette foule bariolée dans les rues tout à coup disparue, ça repose un peu !

Mais le ciel est intangible.

cjeanney a dit…

Très loin passé romain, magnifique photo !
(et Linda Lê, intelligence pointue, ne me suis pas sentie à la hauteur parfois en la lisant)

Gérard a dit…

Nature ou au fruits ?.........les yaourts !

Brigetoun a dit…

nature (je cherchais des maigres, n'y en avait plus, alors de brebis je préfère)

micheline a dit…

une journée qui coule n'est pas forcément perdue pour tout le moonde