Une journée un tantinet bad, o dolorosa y stupid o penosa ou ça ira mieux demain, lovons nous
Suis partie, carcasse calmée d'un pied presque conquérant, pour rencontrer froid modéré mais trop présent pour moi, visage bouché, jambes dansantes, un peu, quand ne pensais pas à les commander, petit flou montant du creux du corps au crâne, aux yeux. Sourire figé, rue papillonnante, et cette certitude que carcasse obéirait, resterait verticale quoiqu'elle en dise.
Détails scrutés, accroches dans le réel, oreilles sifflantes, mollesse subite à laquelle résister, et tentation si grande de la laisser monter en douceur, le charme qu'elle avait.
Conversations sans importance, trajet écourté, trouvé bounty un peu avant la fin, et force grasse et savoureuse pour assurer les derniers pas.
Paresse tranquille, pas trop, nourriture appliquée, plaisir des saveurs molles et fines.
Rien. Repassage. Chaleur. Honte en pensant aux autres.
Incapacité à aligner des mots. Reprise d'un paragraphe du convoi des glossolales, le plus ancien (mais peut-être pas le mieux choisi pour ce billet, tant pis, laissons au hasard ses fantaisies, affirmons que c'est là son oeuvre) http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/
Un monde un peu usé, fatigué, où l'on se complaisait par habitude, mais non sans un petit sentiment d'inconfort, peut-être même de vague culpabilité. Et vous proposez une issue, d'apparence douce, sans trop d'effort, vraiment ? Nous ne pouvons refuser, et commençons à gravir le chemin indiqué. Maladroitement au début. Et puis, vous avez raison, de plus en plus facilement, vous faites bien de nous encourager, de nous entourer de votre sollicitude si discrète, c'est vrai si discrète, persistante, insistante, cependant, très patiente et omniprésente. Mais voilà, nous nous arrêtons, un moment, geste suspendu, nous levons la tête, nous nous interrogeons. Que trouverons nous dans ce que vous appelez en haut ? Et moi qui suivais, la dernière, je regarde en arrière et je commence à dire ce que nous quittons. Nous nous regardons, un peu perdus, et de moins en moins. Nous laissons venir, peu à peu, un sourire, et, doucement, avec précaution, nous entamons la descente.
Je ne veux croire qu'a joué mon admiration-sympathie pour le « il » de la fichaise du jour (ces mots de Christine Jeanney sans lesquels le jour ne peut commencer) http://tentatives.eklablog.fr/dedans-a2111901
Je dois reconnaître cependant qu'il me touchait entre tous (quoique... regardez les autres), comme je me suis sentie spécialement concernée, intéressée, dans la série des « après le livre » remarquables de François Bon, par celui du jour avec Rabelais, l'imprimerie, la pas encore édition, le pas encore auteur, l'importance de Lyon (et le souvenir d'avoir rêvé, dans cette ville, rue de la poulaillerie, à Claude Nourry et autres) http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2352
Mais, définitivement, je suis ourse, en attente tremblante du retour tant désiré du printemps
17 commentaires:
j'aime beaucoup cette phrase et à la fin "le charme qu'elle avait"
toute provençale je trouve.
Ce sont les bottes et les mouchoirs que je trouve séduisants.
Les bris ne peuvent laisser personne de glace...
"Laissons au hasard ses fantaisies"... qui construisent le puzzle de la journée : bris de verre, pierre de l'escalier, damier douceur sur le lit.
C'est déjà quelque chose d'attendre le printemps, en sachant qu'il viendra
j'aime beaucoup "nous entamons la descente", à cause du "avec précaution" qui le précède. (et beaucoup aussi les bottes de conquistador). Vais tenter une fichaise de elle qui se relève tout le temps. Merci Brigitte
"Carcasse verticale, obéissante quoiqu'elle en dise" t'a permis aussi de faire de belles photos de tes rencontres lors de ta sortie.
Le printemps et son sacre : il suffirait alors de sauter à pieds joints par-dessus l'hiver ?
Attention au verglas bientôt sur les marches d'escalier !
C'est comment une paresse qui n'est pas tranquille ?
z êtes bien honnêtes avec mon vide, les amis
Provisions faites
tel le loir en son logis
lové endormi à petits mots
disant ses rêves
Chaque nana sait ce que c'est d'avoir ses ourses. J'avoue que les miennes n'étaient pas aussi talentueuses que toi ! ;-)
Fee better, Kiddo. ♥
Brigitte, le vide est contagieux ;-) Et la poésie le comble un peu.
Un ange passe .......en chat -botté
Paresse tranquille
Plaisir des saveurs molles et fines
Je connais !
J'ai acheté des perles coco à Auchan et je me régalais d'avance à la pensée de les manger dans mon lit mais elles ont fini à la poubelle car elles étaient à la cachuète et n'étaient pas bonnes du tout. Déception !
Rien
Repassage
Je connais aussi !
Nos vides se ressemblent (tiens !? cette phrase ressemble à du Jean-Jacques Goldman. Oups ...)
J'ai trouvé le lien :
- les carreaux des mouchoirs
- les carreaux des fenêtres
- les carreaux brisés
- les carreaux de ciment des marches
- les carreaux piqués du jeter de lit
Je vais me tenir à... carreaux.
je n'ai pas un si grand nez, et les mouchoirs sont un torchon, joli mais torchon
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