Comme le temps coule pour moi, sans grand repère, dans ma très calme et petite vie, n'avais pas réalisé que nous étions le 30 novembre, mardi. Comme ne suis pas encore avignonnaise, la Saint André ne m'évoque pas, avant tout, la foire annuelle de la ville. Je pense d'abord à un André aimé, mon père, puis à d'autres rencontrés, appréciés, aimé dans un cas, me semble.

Je me suis couchée avec, dans les yeux, les poules photographiées cette année par Michel Benoit http://avignon.midiblogs.com/archive/2010/12/01/n-i-a-toujour-dis-animau-a-la-sant-andreu.html, et le souvenir des chevaux, des deux petits qui restaient quand je suis passée près des remparts le 30 novembre 2008 (en 2009 j'étais partie avec un appareil sans batterie et du coup n'ai pas fait le détour), et l'envie de profiter de courses à faire éventuellement mercredi à Monoprix pour voir si public et marchands n'étaient pas trop gelés.

Mais, au saut du lit, mes pieds avaient opté pour gonflement, allure bizarre, et amorce d'ampoule et j'ai décidé de les soigner, les masser, les huiler, les crémer,

pour être ingambe samedi soir et dimanche à Paris.

Petit voyage pour fêter, aimer, rire avec petite soeur, qui devient une grande quinqua. Et comme je voulais tant être joyeuse, carcasse et humeur bénévolentes, me suis payée une matinée dolorosa et de grande nervosité, de colère contre moi et la terre entière.

J'ai bien expulsé tous mes démons, et puis, au moment où je cherchais idée pour Paumée, j'ai appris la mort d'un de nos survivants de la génération précédente, j'ai attendu de savoir si je pourrai accompagner ses enfants, j'ai pensé à eux et donné un coup de pied (avec précaution) à toute autre préoccupation - et j'ai cherché mes photos de 2008.

Sont bien moches, tout de même, heureusement que je les cache d'ordinaire.

Voilà, voilà