Entre chapeau bien enfoncé pour résister au vent et col roulé remonté sur le nez, mes yeux larmoyants ont découvert cette sentence.
Et ma conscience recroquevillée y a répondu que cela me serait impossible pour le premier point, une télévision inexistante ne pouvant être débranchée, très problématique, difficile, incertain pour le second.
Je dois, c'est surprenant mais c'est ainsi, supposer que j'ai un cerveau, la preuve étant que j'ai lu cette admonestation, mais ne suis pas très sure de son état, ni surtout de savoir à quoi et comment le brancher.
Le pauvre cher est fantasque et léger, il peut, parfois, recevoir des lueurs qui caressent son repos brumeux.
Il peut, trop rarement, appuyé sur une attention qui gomme tout le reste, accueillir des lumières sages et puissantes,
mais il est le plus souvent papillotant, ébloui, contemplatif, plein de décharges qui s'évanouissent immédiatement, de bonheurs fugaces, de plénitudes vite évanouies, de grandes jouissances improductives, et, ma foi, je m'y résigne avec une lâcheté bienheureuse.
12 commentaires:
un délice
La foi du charbonnier réchauffe en hiver. Des photos peuvent y participer.
Oui oui, un bonbon acidulé!
délicieuse, cette lâcheté-là :)
Comme si c'était intelligent d'écrire sur les murs...
;-)
en cas de panne, avoir toujours en réserve une clé USB
Cette admonestation sur un mur est ... comment dirais-je... jubilatoire. Parce que je n'ai plus de télé chez moi depuis près de dix ans. Docteur, quel est l'état de mon cerveau?
Et parfois il est bon aussi de débrancher aussi son cerveau
Et moi qui n'en a jamais eu, que devrais-je penser?
Ceux qui n'en on point sont à l'abri des rhume de cerveau
Et pourtant création peut rimer avec télévision.
J'ai connu un artiste en particulier qui travaillait la télé allumée (sans l'écouter vraiment pour autant, et encore...)
connu - tu ne pratique pas - c'est ce que j'appelle la technique du chapelet - et je gérais mes immeubles, les vide-ordures, les ravalements, les retards de loyers etc... avec France Culture (écouté vraiment par moments, un peu tout le temps ou presque)
Enregistrer un commentaire