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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, janvier 27, 2011


Ami, je m'étais donné rendez-vous,
voulais tourner coin de la ruelle,
et que soudain tu me fasse signe.
Sentir petit élan quand je te vois

Tranquille surgissement contenu,
évasion - bonheur sous la lumière -
tronc enclos dans l'abri ombreux des murs.
Ami, nous avais donné rendez-vous

Ta force mince de jeune adulte,
ma force endormie de menue vieille,
notre enclosure dans la pénombre.
Mais ce petit élan quand je te vois

Je ne me suis pas tenue parole.
Ma vacance m'était trop prenante.
Ami, j'ai dédaigné le rendez-vous.
Je n'aurai pas de toi reçu de toi élan.

Et j'ai laissé le jour couler
sur moi,
me remplir doucement,
me ruiner tendrement.

14 commentaires:

kouki a dit…

me ruiner
tendrement

je n'oublierai pas ça.

Michel Benoit a dit…

Il sera sans doute encore là demain.

JEA a dit…

Pardon pour ce commentaire qui peut sembler déplacé et mal dégrossi.
Mais j'ai gardé souvenir d'un village malmené par le temps et de cette pancarte en marquant l'entrée :
- "Défense de déposer des ruines"...

Lautreje a dit…

tendresse pour les ruines

Brigetoun a dit…

Michel : je pense - JEA suis plus tolérante aux ruines, surtout miennes

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Tu as laissé couler le jour sur toi comme un bain bien chaud aux bonnes odeurs d'huiles essentielles ?
Les tendres ruines doivent être fraîches comme un petit enfant qui sent la savonnette !!!

andrée wizem a dit…

tendres ruines et ruineuse tendresse
font pierreux murmures à l'enclosure
dans des élans d'arbres emmurés

D. Hasselmann a dit…

Poème debout.

lireaujardin a dit…

beau...

Gérard Méry a dit…

Un de tes plus beaux textes, j'aime !

Brigetoun a dit…

merci à vous

joye a dit…

Moi, aussi, j'aime beaucoup, et moi aussi je me retiens "me ruiner tendrement". Exquis.

Brigetoun a dit…

z'êtes bien honnêtes les amis, c'est pourtant mon jour de plus grande invisibilité depuis longtemps (constatation, simplement, et souriante)

Pierre R. Chantelois a dit…

Un jour de grande invisibilité, peut-être, mais qui se veut aussi productif pour se ruiner tendrement ;-)

et que soudain tu me fasse signe... Si un S ajoutait au murmure des mots...