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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, janvier 30, 2011

Le jour au dessus de la cour était indécis (ou le voyais tel) entre un bleu évanescent, un blanc léger, un gris sans consistance, à l'heure de la fin du pot de confiture de pêches à la lavande, de la joie/déploration pour les deux cents grammes pris, du constat que vendredi soir je devais aller au théâtre, de la liste : navet ou autre, fromages, poissons, morue, bintjes et pommes de terre de plus de distinction, batna, petit marseillais pour la douche, cigare, journal.

Le ciel était définitivement gris, sans trop de pesanteur encore, quand je charriais linge sale sur la route des Halles.

Les Halles étaient pleines de monde comme ne les avais pas vues depuis longtemps, et pour tuer le temps j'hésitais à sentir un malaise naître,

ou je photographiais ce qui était devant moi,

ou, après avoir acheté beaucoup plus que ne pourrai absorber, je tentais d'équilibrer panier et sac, en remontant une fois de plus ma botte gauche qui se laissait aller vers le bas de mon mollet.

La pluie est arrivée quelques minutes après mon retour. Me suis blottie au chaud, en douceur. Ai essayé de lire (et ça s'améliorait peu à peu, les mots finissaient pas franchir l'étang stagnant de mon cerveau).

Pour assaisonner ce plat compte rendu, un peu, je reprends un paragraphe du convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com

Jacques était d'une sensibilité extrême. Il le disait souvent. Comme le groupe, distraitement, lui avait, un jour, laissé sentir sa désapprobation, désapprobation infiniment légère, à peine pensée, il a décidé qu'il était coupable et devait se repentir. Et l'a fait absolument, visiblement, profondément. Comme, après un moment d'étonnement, car nous avions tout oublié, nous réagissions avec ironie ou agacement, pour ceux qui ne passaient pas immédiatement à autre chose, en les négligeant lui et ses regrets, il a entrepris de s'effacer, de se faire oublier, de se conformer à son sentiment d'indignité, de nullité. Et l'a fait avec tel ostensible abandon que nous n'étions plus occupés que de lui, et que je me suis jurée de ne jamais me repentir.

14 commentaires:

Michel Benoit a dit…

Je n'ai pas aimé le temps aujourd'hui.
J'aurais dû plutôt aller au Halles le matin.

joye a dit…

Ce bonheur de se retrouver au chaud, un bon bouquin à l'attente !

Lautreje a dit…

toi les photos du marché, moi la marche pour aller au marché... Mais plus tard aussi le gris et le froid.

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

tu as le chic pour donner envie ! Tes photos des fromages me donnent par exemple envie de vite y aller en acheter !!!
Tu es une faiseuse de désir !!!
C'est chouette non ? !

Wictoriane a dit…

ah cette confiture de pêche à la lavande ! je la sens d'ici...

JEA a dit…

Dernière photo : un pénitent dans une pose qui lui sied...

jeandler a dit…

Disposer d'une balance trop précise est une calamité
et je pèse mes mots.

Brigetoun a dit…

suis effondrée - encore grossi - je prends en retard un poids d'hiver - officiellement devrais être ravie, mais j'ai mal

micheline a dit…

le problème quand on grossit, c'est la garde robe ?

andrée wizem a dit…

être barge de bonnes choses
et ne pas en faire un fromage

le pénitent fait pencher la balance
du côté où il va tomber

pâtes aux formes enjouées
prennent des airs ensoleillés

D. Hasselemann a dit…

Etals des halles, couleurs des parfums...

arletteart a dit…

Ah !! confiture de pêches à la lavande??? pas osée encore ce mélange ....et se culpabiliser tout un art de la fugue

Gérard Méry a dit…

Doucement avec les fromages, très calorique..enfin c'est un brie qui court

Pierre R. Chantelois a dit…

Pour ma part, je passerais volontiers un jour complet à me promener dans les halles. Humer les odeurs et observer les foules qui se relaieront tout au cours de la journée. Parfois il y a des petites dégustations pour promouvoir un produit... j'y retournerais en gourmand.