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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, février 18, 2011

Temps mou, crâne vide, un flou non sans charme,

mais rodant dessous un souvenir de désir de vie, de vie pleine d'évidence et donc, illusion idiote, de relief,

une envie de lumière, de rage, de piment, de... que j'ai calmée par la lente dissolution de caramels moux en ma gueule.. par un peu d'énergie jetée brutalement sur un chiffon et de la cire, jusqu'à l'arrivée de ce qu'il fallait de légère lassitude pour s'enfoncer en lectures, variant au gré des heures et de mon humeur.

Mais... abomination, ton soigneusement serein au téléphone, résignation qui se veut gracieuse : plus de connexion pendant trois heures et quatre conversations téléphoniques – diagnostic présenté avec une pitié ferme : changement du Modem, au plus tôt le 22 – déjeuner en priant l'estomac d'être dénoué et nouvelle tentative, avec sourire ironique. Il s'agissait d'une panne de secteur et me suis trouvée avec une connexion dont ne savais presque plus que faire, tant je m'étais bien pénétrée des bienfaits de l'abstinence.

Voilà, voilà.... sans intérêt (mais pour moi ce fut bonne journée). Sans intérêt, certainement... alors pour rester dans le ton, je recycle deux paragraphes du convoi http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/ (toujours les portes de ma petite rue imaginaire)

Dans la petite rue, faisant face à la grande surface de pierre rude de l'ancienne église et à la petite porte percée à sa base, se déployait la façade noblement rythmée, décorée avec une retenue digne qui sentait sa grande bourgeoisie aimablement austère, son ostentatoire simplicité, d'un hôtel de gros propriétaire, ou négociant. La porte, rigoureusement centrée, et parfaitement proportionnée, comme sur l'épure d'un excellent élève, était d'un vert sombre, presque bleu, un peu trop banal, évident, qui tranchait sur le blanc grisé de la pierre, et les deux pilastres qui l'entouraient étaient juste assez minces pour proclamer leur humilité, sans déséquilibrer l'ensemble.

(1er février)

Dans la petite rue, certaines portes avaient été taguées, sans que l'on comprenne très bien comment le choix s'était fait puisqu'elles ne se suivaient pas. On pouvait remarquer seulement que c'étaient généralement portes simples de maisons ordinaires (celle de l'hôtel particulier était intacte) mais de façon assez aléatoire puisque la porte de Jeanne et celle de la seconde maison n'avaient pas été « ornées » mais que c'était le cas de panneaux de même style, ou de facture légèrement plus raffinée. Je supposais la main d'un premier dessinateur menée par une règle qui lui était propre, ou sa simple fantaisie, et l'attraction que ces premières lettres ou dessins exerçait sur les autres grapheurs. J'en doutais cependant légèrement parce que le décor de chaque porte, malgré les différences de teintes et d'épaisseurs des tracés, présentait une certaine unité.

(5 février)

11 commentaires:

JEA a dit…

Dernière photo :
"Autres temps, autres moeurs".
Scrogneugneu...
Avant y on clouait des chouettes... ou des pattes de sangliers... pour que les portes deviennent soi-disant des porte-bonheur(s)...
Maintenant, on tague...
Les portes restent des défouloirs.

joye a dit…

J'aime ton flou.

D. Hasselmann a dit…

On se porte sur les portes, mieux vaut ça plutôt que l'on déporte.

jeandler a dit…

En Larzac, on y cloue une cardabelle sur les portes pour le bonheur des uns et le malheur de la plante...

Brouillard épais ce matin: trouverons-nous la porte du jour ?

Michel Benoit a dit…

On se comporte
On porte
On transporte
On colporte
On exporte
On importe
On héliporte
On reporte
On rapporte
On remporte
On emporte
On supporte...

Lavande a dit…

Si vous aimez les portes, vous aimez probablement l'Irlande: un arc en ciel de fantaisie dans ce domaine. Les Irlandais mettent sur leurs portes les couleurs vibrantes qu'ils ont dans leurs coeurs et pas toujours dans leurs cieux. J'ai même vu des portes..lavande!

Pierre R. Chantelois a dit…

Une port taguée... est-ce de l'art urbain? Ce que je vois ne me semble pas être de l'art mais une violation de l'art. Comment attire-t-on du temps mou sans neige vers mon pays, l'hiver?

Brigetoun a dit…

mais ici ça commence à avoir des air de printemps frais - nous n'avons qu'exceptionnellement droit à la neige.

Michel !

micheline a dit…

pour ouvrir une porte rien ne vaut un bon porte-feuille.

arlette a dit…

Le soleil en émoi doit être responsable de cet intermède il paraît que cela n'arrive que tous les 11 ans .......

Gérard Méry a dit…

Moi aussi je prends la porte demain matin...à dans 8 jours Brigitte, ma boutique reste ouverte comme d'habitude au cas où !!!