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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, mars 16, 2011

« Ma poulie » tentative de photo prise entre deux averses, vers midi, pour répondre à celles bien meilleures mises en ligne par Michel Benoit http://avignon.midiblogs.com/archive/2011/03/14/per-webiano.html et Webianne (la dernière http://webiane.canalblog.com/archives/2011/03/13/20567354.html), parce qu'elle m'est personnelle, ou presque, une poulie pour happy-few.

Journée, grise, humide, maussade. Profité de mes grammes supplémentaires, source vraisemblable de force, et surtout du manque d'un médicament comme détonateur, pour charrier deux semaines de linge.

L'impression d'être une vieille canne, sur une marre, dans un coin d'une belle cour de ferme, sous un ciel morne – est ce ce que l'on appelle la flache ?

Une vieille canne au vieux cou.

Et puis ai vaguement frotté l'argenterie (sans produit parce que je n'avais pas le goût de faire les choses bien), suivi ce qui se passait dans le monde, et me suis saisie d'une proposition d'écriture de Liminaire http://www.liminaire.fr/spip.php?article678 d'après le Journal d'Edouard Levé.

Reprendre des articles publiés par des quotidiens et des agences de presse, et en effacer les référents historiques, géographiques, et patronymiques. Mettre l’ensemble au présent de l’indicatif. Réécrire certains passages et en supprime d’autres afin de blanchir une écriture déjà anonyme et collective.

Seulement les articles du Monde que je lisais étaient trop marqués par notre sale actualité, et je n'ai pas vraiment gommé les évènements évoqués.

La région, longtemps synonyme de pauvreté, aux rudes conditions de vie, fait partie de ce front pionnier remontant vers le nord progressivement intégré par le sud. Il existe un poème : « La sente étroite du bout du monde », sorte de journal où un poète, parti à pied sur les traces des pélerins, consigne ses impressions, au fil d'un long périple jusqu'à cette extrémité des terres fréquentées.

En dépit de la beauté de ses paysages montagneux et boisés, la région à fort enneigement en hiver ne tient pas une grande place dans les guides touristiques pour étrangers. Avec ses élégantes maisons traditionnelles en forme de L, où vivent souvent deux à trois générations, ses dialectes parfois difficiles, elle a conservé un discret cachet traditionnel.

En raison de ses paysages et de son arriération, elle est restée une terre d'hommes et de femmes durs à la tâche, peinant dans la rizière.

A la gare de la ville proche, débarquent des groupes d'une centaine d'adolescents, ayant tout juste fini l'école obligatoire, pour travailler en usine. On appelle cela l'" embauche collective ". Les pères, eux, séjournent pendant des mois dans la capitale sur des chantiers de construction, proies de marchands de travail liés à la pègre.

d'après un article de Philippe Pons sur le Monde du 15 mars 2011.

Dans le quartier de la jeunesse dorée, le café est à moitié plein. Le cuisinier étranger est parti depuis le début du mouvement et les jeunes, en petits groupes, pianotent nerveusement sur leurs portables. Ils expriment à leur façon le mal-être d'une partie de la jeunesse qui doute de son avenir en ces heures sombres.

Ils disent passer le plus clair de leur temps à la maison, en famille, à suivre les informations jusqu'au petit matin, "comme tout le monde". Dehors, sur la place jouxtant le palais, une voix nasillarde et crachotante sortie d'un haut-parleur répète à qui veut l'entendre qu'"il ne faut pas croire ce que disent les médias". Dans la nuit, des détonations et des coups de feu ont été entendus à plusieurs reprises.

à partir d'un article de Nicolas Bourcier dans le même numéro du Monde

Alors j'ai ajouté celui-là, plus neutre

L'une des principales « tables politiques », va garder ses fumoirs dans lesquels il est possible de manger, les clients se servant seuls, grâce à un système de passe-plats. Le tribunal correctionnel ne condamne le restaurant, à la demande d'une association de défense des non-fumeurs, que pour la publicité faite sur son site en faveur du tabac. Le tribunal, en revanche, refuse de juger que le fumoir est illégal, malgré une circulaire du ministère de la santé qui précise qu'un fumoir ne peut être réservé qu'à la seule consommation de tabac.

à partir d'un article de Rafaële Rivais (toujours le Monde)

Tout de mêle une grosse impression d'avoir triché... Bah j'ai choisi, coupé, et tripatouillé, ce n'est pas tout à fait rien.

14 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Le grand ménage printanier est amorcé à Avignon avec ces pluies auto-nettoyantes ;-) Et puis en ces jours pluvieux, belle idée que cet exercice de réécriture de nos grands quotidiens. Évidemment lorsque l'actualité est sale...

JEA a dit…

Agrandir votre photo de poulie apporte une poussière de pluie...

Lautreje a dit…

réécrire les histoire et les mettre au présent pour s'y plonger maintenant, bonne idée d'évasion !
Tes photos humides sont lumineuses.

D. Hasselmann a dit…

La poulie de l'actualité grince, Radio France rapatrie ses journalistes : qui, bientôt, pourra écrire, dire ou filmer ce qu'il n'a pas vu ?

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Rien à voir avec la choucroute, mais j'adore ton petit pull rayé !!!

arlette a dit…

La presque même poulie au dessus grenier à foin sur la façade de la maison des champs je la regardera mieux désormais
Bel échantillonnage de lecture revisitée

Anonyme a dit…

Demain : Mistral !

micheline a dit…

Une poulie pour hisser tout en haut..mais il n'y a plus de corde!

Brigetoun a dit…

Mathilde c'est une robe
Micheline il n'y a plus non plus d'alimentation pour la lanterne au dessous - une maison qui vit sur son passé

jeandler a dit…

Le temps des poulies ...
mais celle-ci est disposée parallèlement à la façade...
Une façon de se démarquer.

Brigetoun a dit…

l'autreje : les histoires en question datent d'hier et si tu lis il reste je le crains des indices de la non bégninité de ce qu'elles concernent - je laisse deviner (sauf pour la dernière)

joye a dit…

Vieille canne ? Mais tu n'es pas plus grande qu'un poussin !

Gérard Méry a dit…

Une vieille canne au vieux cou, prête pur le festival...de
" Cannes " ?

Michel Benoit a dit…

Vu, la poulie !
Sympa, le pull !