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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, avril 20, 2011


En Avignon, la lumière
rend le ciel dur comme un joyau,
plaque de lapis-lazuli
En Avignon, la lumière
rend hommage aux formes.

En Avignon, la lumière
ennoblit, justifie,
souligne le travail
des artisans,
fait l'amour avec leurs soins.

En Avignon, plantes sauvages
se nichent avec amour
dans les pierres.
La campagne proche
se joue des limites de la ville.

En Avignon, plantes sauvages
grimpent à l'assaut
et je les regarde
en désir impuissant
de suivre leur chemin.

En Avignon, suis partie de petite humeur, mais bien décidée à en changer et assez confiante sur ce qui m'attendait, voir et entendre à l'opéra la Flûte enchantée, dans une production du seul opéra théâtre d'Avignon, dirigé par Laurence Equilbey

et ce fut un très joli, ou plus, moment. Une bonne mise en scène de Robert Fortune, simple, avec de belles idées, comme dès l'entrée, le dragon : une jolie danseuse en collant portant un très long et beau serpent à trois têtes, brandies au dessus d'elle, la queue comme une traine. De beaux décors de François Chevalier avec beaucoup de plateau dégagé jusqu'à paraître vaste, de rideaux peints (dont un paysage très chinois, des plantes plumes..) tirés ou descendants en ondoyant (pour la nuit), de panneaux, de quelques accessoires, du jeu des lumières, un goût délicat et réel. De très jolis costumes (du même) alliant la Perse, l'Ègypte des mamelouks, des touches chinoises, sans que cela heurte – la flûte aux mille-et-une nuits, la crinière agitée d Laurence Equilbey entraperçue par moment et sa direction.

Une distribution assez jeune et fort bonne. Avec surtout un excellent Tamino, le meilleur entendu à mon goût, belle voix, forte, sensible, sans rien de la fadeur qu'a parfois le rôle (Frédéric Antoun), trois dames jolies aux voix différentes et qui se mariaient joliment (Kimy Mac Laren, Isabelle Druet et Clémentine Margaine), une fraîche Pamina (physique et voix – Amel Brahim-Djelloul), un bon Papageno (Armando Noguerra) qui corrigeait, par un jeu bouffon sans trop et son chant, un physique surprenant pour le rôle, un peu grand et sec, et une mignonne Papagena (Katia Bentz).
J'ai beaucoup aimé aussi le Monostratos de Loïc Felix. Curieusement le couple de parents m'a légèrement déçu – Isabelle Philippe a une jolie voix et se tire bien des vocalises de la reine de la nuit mais sans flamboyance, sans autorité et j'ai préféré la silhouette et le jeu de Burak Bilgli en Sarastro à sa voix.



Un très, très agréable moment, et des voisins musiciens et heureux.

12 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Très bel éloge à Avignon, ville qui se voit, qui s'admire, qui s'étudie et qui n'a de cesse de séduire. Après les lumières des rues, les lumières de Mozart. Baignée ainsi dans la lumière je comprends votre bonheur du jour.

JEA a dit…

Merci à vous de nous avoir offert de partager votre enchantement...

P. Sollers (à peine narcissique) :
- "Je ne pense pas que nous ayons le moins du monde dépassé Mozart. C'est pourquoi tous les morts dont je parle, sont pour moi bien vivants."

Fardoise a dit…

Bel hommage, heureusement qu'il y a le ciel et la lumière, quelquefois trop de lumière (?). Heureusement aussi qu'il y a Mozart !

Lautreje a dit…

En Avignon, Brigetoun
pénètre la ville,
la respire.
La rue se déshabille
sous son désir.

Anonyme a dit…

Me donnes envie d'y faire un tour bientôt

Laura- Solange a dit…

C'est en Avignon que j'ai vu mon premier opéra et c'était "La flûte enchantée". Mozart et le bleu du ciel, c'est parfait pour ce matin...

micheline a dit…

ici dans ma banlieue comme hier à la campagne une tentative jalouse des lumières du midi mais pas d'opéra glorieux d'Avignon ni de savantissime dilettante pour le commenter

Michel Benoit a dit…

Une bien belle ode.

Dans la ville en chantier, il en manque une de flûte enchantée !

Le captcha est "berse" (d'illusions ?)

Brigetoun a dit…

Michel, avec une orthographe brigitienne...
là tente de partir vers le Palais de Justice, pour pas grand chose, un peu de soutien, un peu de curiosité - mais bobo reins

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

"Bleu bleu bleu le ciel de Provenc e !"...ce n'est pas de l'opéra et Avignon n'est pas toute la provence, mais ta publication donne envie de chanter cette chanson !!!

arlette a dit…

En Avignon Belle conteuse nous ai donnée ....la chute était trop facile et je "chus"

Gérard Méry a dit…

Il n'y aurait donc pas que le pont en Avignon ?