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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, avril 28, 2011

Mardi soir, mercredi matin, les sites SNCF s'éternisaient sur une offre de banque rapide au lieu de me fournir des horaires.

Partie à la gare pour trouver le train ad-hoc pour vendredi.

Petite forme, douceur du temps alangui, mais réel plus rapide.

Un peu de ménage. Point trop, et point de rien, l'humeur était à la contemplation vague.

Reprends trois des paragraphes « tables » accrochés à des convois d'avril http://leconvoidesglossolales.blogspot.com

Les cours devaient faire de nous, s'ils étaient à la hauteur de leur coût, de fins, inventifs, parfaits cuisiniers, prêts à réjouir familles et surtout amis. Ils avaient lieu dans une vieille et noble maison. Nous nous retrouvions dans une grande salle aux boiseries rechampies de jaune paille et céladon, dallée assez classiquement de noir et blanc. Nous échangions sourires, quelques mots, de discrets regards classifiants, et nous étions introduits par une jeune femme dans une immense cuisine donnant sur le jardin, d'un modernisme ébouriffant, d'une pureté fonctionnelle exemplaire. J'avais beau y mettre une bonne volonté appliquée, je faisais de mon petit espace une image assez parfaite d'un territoire désastré.

12 avril

Vous souvenez-vous de ces tables de café sur lesquelles nous étalions les journaux locaux et nationaux, à la recherche des critiques sur les spectacles que nous avions vu, et de notre consultation du gros programme off, pour utiliser les moments vacants entre spectacles retenus ? Vous souvenez-vous du soleil brûlant quand on avait la malchance d'occuper le siège hors de l'emprise du parasol, pendant les déjeuners rapides et fiévreux, avant un renoncement avachi dans le calme de quinze heures ? Vous souvenez vous de l'électricité autour des petites terrasses blotties dans des coins de rue au coeur de la nuit ?

18 avril

Je me suis couverte de honte. Dans ce restaurant si chic, si dépouillé, si blanc et gris, je me suis ruée comme un oiseau de proie sur les quatre moules, la gamba et les deux tomates cerises joliment disposées sur une grande assiette noire, et j'en ai commandé dix autres, après avoir appelé le serveur par de grands gestes échevelés.

20 avril

et je continue alors que je ne suis pas certaine du tout de pouvoir mettre ceci en ligne, puisque la connexion a battu de l'aile un peu avant 18 heures, et qu'elle était morte quand je suis partie une demi-heure plus tard dépitée, consolée un peu par la douceur et l'air de vacances de ma place, et des rues qui me menaient vers la rencontre d'une poétesse (je déteste ce mot) d'éditeurs, libraires, lecteurs

à la Mémoire du monde, où Sylvie Dubecq venait présenter ses deux livres édités par Jacques Brémond (très belles choses) un recueil de textes sur Marseille et le dernier « la huppe de Virginia – précédée de La voix des hommes la voix des femmes – suivies de Voi suisses »

un agréable moment, une promenade entre public et livres rendue encore plus impérieuse par la difficulté (la place libre était rare) qui m'a fait céder, avant la lecture à l'envie d'acheter les manuscrits de guerre de Gracq, et, après la dite lecture, Virginia

que j'ai commencé à feuilleter dans la rue en rentrant, m'interrompant par moments pour éviter collisions, et admirer le ciel et son déclin émouvant.

« d'un point rude et trapu

comme le son d'une corne

la voix des hommes vient

voilà qu'elle s'annonce

la voix des hommes le soir »

Beaucoup moins émouvant mais exaspérant : toujours pas de connexion en arrivant à 20 heures et quelques, ni à 21 heures, ni....

J'ai abandonné, regardé un western très très con « la bagarre de Santa-Fé », et vers 11 heures 30 : connexion.

Cela devient lassant.

12 commentaires:

jeanlou bourgeon a dit…

Ah merci, connexion de 11h30 qui a eu la lumineuse idée de revenir. Ainsi nous avons savouré une encore délicieuse description d'un 27 avril avignonnais.

Pierre R. Chantelois a dit…

Description savoureuse en effet autour d'une belle table et autour de bons mots. Et que dire de cette rue avignonnaise animée, cet état de vivre si estival et qui me semble d'une splendide nonchalance? Tout y passe, même cette connexion toute capricieuse. Le plus beau est qu'il a fait beau à Avignon.

Anonyme a dit…

Bien voilà que j'ai faim !

Lautreje a dit…

comme j'ai ri au restaurant ! Et comme je t'envie d'avoir osé cela !! Le faire en mot c'est presque le faire en vrai, Non ?!

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

Pourquoi avoir même tenté de regarder un western ? C'était couru d'avance que ça ne te plairait pas ! Tu as pour le coup, avec tout le respect que je te dois, des intentions très excentriques !!!
Surprenante et délicieuse Brigetoun !!!

Brigetoun a dit…

oh que si Matholde - les westerns sont un petit fil que je suis depuis toujours - bons de préférence, mais je trouve aussi plaisir dans la sottise même de quelques uns

Brigetoun a dit…

le dernier film des frères Cohen, True Grit, était en connexion avec celi auquel il rend hommage.

Là, pas de coupures, sauf des traces de sang !

Dominique Hasselmann

micheline a dit…

des interruptions internet qui ne viennent pas de son propre matériel..ça permet de s'insurger honorablement!

JEA a dit…

... une poétesse
c'est comme si la question se posait : est-ce une poète ?

arlette a dit…

Auteure, écrivaine, poétesse .....
tout féminiser est un peu ....facile et pas toujours bien "joli"à entendre et à lire
Salut!! grand maître "Connection "qui nous fait la pluie et le beau temps

Gérard a dit…

Toi regarder un western, alors je suis estomaqué ! !

Brigetoun a dit…

génération Mac Mahon (un cinéma parisien : Eiseintein et westerns)