Matin – arriver, marche entre heurtée et hésitante, dans la cuisine – se gratter le crâne, essayer un sourire - tenter un bonjour pas trop grommelant - accommoder son regard sur la table - tâter la cafetière - constater qu'elle est tiède - aller chercher, avec petite danse hésitation en croisant autre corps, un bol dans le placard de gauche – dire qu'on aime sa couleur, juste pour dire, pour le son, au moment où la dernière personne présente veut écouter RTL – s'excuser, et penser qu'on ne veut pas entendre cela – se concentrer sur le café qui est coulure bien noire vers le bol – demander si tout le monde est servi, et grogner de plaisir parce que oui – verser tout le café – mettre son nez sur tous les pots, choisir le miel liquide, et un crouton rassis dans la panière – oeuvrer à la dissolution de l'ensemble dans sa bouche – répondre à une phrase aimable – déguster son café, pas excellent, mais tant pis, dans la cuisine qui s'est vidée – regrouper bols, assiettes et couverts disséminés – charger la machine à laver – regarder soleil dans le jardin
4 avril
recyclage d'un paragraphe « nourricier » du convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com
pour la suite du jour, juste un cadeau, récolté samedi sur mon chemin.
7 commentaires:
Noir et blanc ou couleurs.
Il faut des deux.
Toutes ces petites misères - de ce qui me semble bien du matin - valent bien la découverte du samedi sur une route ;-)
Déjeuner en paix :)
merci à vous trois dit Paumée
Merci pour les fleurs ! ♥
Se lever tâter le sol du pied s'assurer et tel un automate se dérouiller composer un bouquet rassembler les yeux encore fermés le nécessaire pour un huiler le mécanisme et s'éveiller tout à fait au premier jet de vapeur de la cafetière... Considérer la suite avec philosophie ou perplexité selon les jours pairs ou impairs gagnent.
Lu le précédent, les rues d'Avignon que j'ai tant de plaisir à arpenter en juillet. Et ici le café en coulure noire et le bouquet lumineux.
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