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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, mai 23, 2011

Avignon fête intime (quelques touristes tout de même) et tranquille du printemps, des îles et du fleuve

Dimanche matin, lavage de cheveux, un peu ménage, un peu lecture - les bruits de la fête du « printemps des îles » qui avait commencé samedi, discrets, n'arrivant sur ma cour, discrets, qu'un peu avant midi.

Fête détendue, paresseuse, sans flonflon, peu bruyante, même quand s'y sont jointes les « »mille pagaies » et que me suis mise en route vers 15 heures, dans la torpeur du soleil dardé.

En fait j'avais très chaud (et mon hortensia piteux m'a confirmé le soir que je n' étais pas la seule) et pour ne pas y penser j'avançais en prenant des photos, n'importe comment et trop - vous êtes prévenus, même si j'ai supprimé celles qui étaient vraiment trop moches et les doublons, soit la moitié - en suis restée aussi à ce qui bordait mes pas et le Rhône, pressée de retrouver lunettes et cigares oubliés sur ma rive.


Au débouché du pont,

il y avait quelques joueurs de foot anarchique et leur public familial,

une cène à accent et bonne humeur,

des vendeurs de promenade et loueurs de kayaks et canoës (pas loueurs en fait, c'était gratuit) sur la rive devant notre Bagatelle, et des associations sous les arbres,

des grands parents photographes, spectateurs ou acteurs,

des musiciens au repos,, ou en attente, ou en vacances.

J'avançais en suivant le bras du Rhône, regardant les bateaux encore assez peu nombreux (un peu plus d'une vingtaine) qui s'amusaient – une douce ambiance de vacances tranquilles,

des jeux d'enfants sous les arbres qui cachaient leur laideur (celle des jeux, mais ce n'était pas l'avis des enfants je suppose),


un côté île de la Jatte,

un faux accident rieur (se sont fait gronder très débonnairement par la petite vedette-pion-surveillante)

Le soleil riait, avec un petit vent léger, et j'aimais bien ma ville, le pont,

le rocher.

J'ai réalisé que ne pouvais lire (lunettes) ni fumer (cigares) en méditant sous les arbres, me suis retournée, ai vu que le pont, l'autre, était déjà loin, qui me menait vers mes oublis

ai continué, dépassé le pont,

vu la navette traverser

et suis arrivée en même temps qu'elle au débarcadère

après une navigation sans problème nous avons vu enfin la terre et nos successeurs (j'adore cette aventure peut être légèrement limitée)

et suis partie en flânant par le charmant petit chemin qui longe le fleuve et les canards, qui est longé par les autos lancées autour de la ville.

dans le romantisme des arbres,


des herbes flottantes, à condition de faire abstraction des bouteilles en plastique et autres.

J'ai retrouvé les kayaks les plus aventureux au pont,

et des photographes plus appliquées et mieux équipées que moi (et sans doute moins enclines à photographier aussi leurs doigts)


Il y avait : un dialogue entre des assaillants et des défenseurs ou occupants de l'ouvrage, pour une question d'appareil, ou de clé, ou de bouteille d'eau, ou autres choses importantes,

toujours et depuis si longtemps, lui, encore, et des canoës et kayaks,

un dakar et un indien,

des risées fraiches sur l'eau comme sur de la vraie,

un pigeon hésitant – et me suis arrêtée un moment avec lui -

de la lavande,

un cercle des fées,

et brusquement la fraîcheur presque excessive de l'ombre de la rue du petit Limas – puis celle du Limas tout court, et l'antre, un thé, la musique, la cour, pas de grenouille, et des plantes souffrantes que j'ai arrosées avec la descente du crépuscule (et bien sûr les photos)

Voilà, voilà. Mais j'ai des progrès à faire avant le festival, boudiou !

17 commentaires:

Michel Benoit a dit…

Formidable ! Moi qui n'ai pas mis les pieds là-bas, j'apprécie le reportage fleuve !
Effectivement, "une douce ambiance de vacances tranquilles".
On en sent la chaleur dans de belles photos.

Pierre R. Chantelois a dit…

Brigetoun, mais c'est la fête. Vous nous gâtez. Chaque image est à apprécier lentement, avec délectation, avec toute la douceur qu'elle dégage. Avignon en fête. Une douce folie. Et ce fleuve, le Rhône, si beau. Une pièce d'anthologie chère amie. Merci

chri a dit…

L'humeur du billet vagabonde et nous avec. Merci!

JEA a dit…

non pas un road movie
mais bien plus passionnant et plus captivant
un film hors des sentiers rabattus...

arlette a dit…

Bravo bien mieux qu'à la tv régionale cela va sans dire!! et le bout du bout du pont m'a toujours fascinée
Immersion réussie dans le genre "impressionniste"

Laura- Solange a dit…

Belle balade au bord de l'eau ; la photo du pigeon est ma préférée...

jeandler a dit…

En progrès, un bel entraînement pour les temps festivalier,
longue prosopopée au long, au bord et sur le fleuve. J'y retrouve mes trois canards. A tire-d'aile, seraient-ils jusqu'au Rhône parvenus ?

joye a dit…

Et, Miss Golightly, tu t'es fait sécher tes cheveux en jouant de la guitare ? (cf Truman Capote)

Brigetoun a dit…

euh pour la musique il vaut VRAIMENT mieux que j'en reste au rôle d'auditrice

micheline a dit…

un oubli psychologique pour un pari réussi de fraîcheur, d'eau et de jeux d'enfants

tanette2 a dit…

Une belle série de photos qui nous permet de participer, en différé, à cette belle fête de printemps.

Gérard Méry a dit…

Eau, soleil, petits bateaux,..la vie est belle

Lautreje a dit…

Quel beau dimanche !! J'ai senti aussi cette fraîcheur en regagnant la ville, un délice ! merci Brigetoun pour ce dimanche

Fardoise a dit…

Moi qui n'ai pas eu le courage de sortir dimanche, voilà que je regrette en voyant ce reportage.

lireaujardin a dit…

J'avais aimé l'an passé ces mille pagaies, pas pu y retourner cette année mais il y avait une de mes filles sur un de ces canoës, un beau dimanche, oui !

Nathalie H.D. a dit…

Moi qui n'y étais pas plus que Michel ai apprécié autant que lui ton reportage fleuve et tes photos.

Dominique Hasselmann a dit…

Je me suis souvenu soudain d'une ballade en kayak dans les gorges du Verdon : mal aux bras en arrivant mais beauté du voyage gagné.

Le pont d'Avignon ressemble indéfectiblement à sa chanson.