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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mai 15, 2011

Brigetoun réveillée, en liesse et appétit, un temps - et puis la grogne carcasse, une divine paresse, aussi – s'est contenté d'aller, sous la garde d'un pigeon - facétieux celui-là, qui était visible, à l'orée de son trou, et qui s'est effacé de la photo – jeter moult papiers, et des bocaux divers, sous les remparts

et au dessus d'elle, juste au dessus, y avait pierres et plantes, amies comme toujours, chaleur montante sous ciel bleu,

nuages aussi qui s'installaient, torpeur lourde, et caliente.

Passé la journée en douceur, en songe vague d'écriture, de lecture, seule, coupée - désir d'ouverture, par la grâce de mots - comme une évasion lointaine, en maison très peuplée, par un après-midi d'été, dans le vide frais d'un grenier - la poussière lumineuse, la découverte de papiers, remords avec passion – s'est carrée dans l'antre,

a lu journal local, a découvert : grande richesse des offres, ces occupations possibles, vendredi samedi et dimanche, dans sa bonne ville – pour la triperie et le pain, contre l'homophobie, pour les musées, pour les handicapés - leur a souri aimablement – a reniflé la terre après les pluies,

et, dans un petit creux du jour, cherché le duende avec Garcia Lorca :

« Sons noirs derrière lesquels les volcans, les fourmis, les zéphyrs et la grande nuit, qui se serre à la taille dans la Voie Lactée, ont déjà une tendre intimité » (j'exagère : voir sur http://brigetoun.wordpress.com )

Le soir est venu avec un air délicieux, et des chants d'oiseaux sur ma cour, mais sans réelle envie de la nuit des musées – me suis installée dans l'étrangeté de Shara de Naomi Kawase, et la pluie est revenue pour un temps.

Cesse – odeur de terre et chants d'oiseaux – un temps, la nuit.

11 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Parfois les odeurs de pluie peuvent être source d'inspiration poétique. Je dois avouer que je préfère toutefois les odeurs de la terre lorsque la moisson est abondante et que les fleurs colorent ça et là au hasard les horizons.

JEA a dit…

1ère photo. Vu et entendu dans "C'est arrivé près de chez vous" :
- "Pigeon, oiseau à la grise robe
dans l’enfer des villes
à mon regard tu te dérobes...
Tu es vraiment le plus agile."

micheline a dit…

pour me plaindre avec les mots des autres j'ai juste recopié:

"Chaque matin est un recommencement de cette chute vertigineuse, chaque réveil, chaque arrachement cruel à la douceur des lits, à la chaleur de la nuit, chaque retour dans le jour, tout commence toujours par cette chute brusque dans le monde, joue tendue, écrasement promis dans les déséquilibres du jour, tous les matins nous recommençons la chute vertigineuse d’Icare"

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

"divine paresse", "divine paresse", il faut le dire vite !!! C'est qui qui lit du Lorca, qui prend des photos et qui tient plusieurs blogs en même temps ? Je crois rêver, il vaut mieux lire ça qu'être aveugle !!!

tanette2 a dit…

J'aime, comme toi, les plantes qui poussent toutes seules parmi les vieilles pierres, j'en ai photographié beaucoup en Andalousie..
(POur mon billet du jour, le "champignon" abrite 4 niveaux culturels et commerciaux...marché, musée,etc + terrasse panoramique..comme je l'ai écrit..) Bon dimanche

jeandler a dit…

"jeter moult papiers, et des bocaux divers, sous les remparts"
comme au temps de Philippe Auguste, dans les fossés du Louvre.
Du bonheur et du travail pour les archéologues à venir.

Brigetoun a dit…

nenni c'est dans des containers qui sont vidés tous les jours

Anonyme a dit…

de la paix, et aujourd'hui le vent

arlette a dit…

Pourquoi la nuit des musées ne nous tente plus????
"est-ce l'âge ma soeur?"
ou le peu d'invention? ou la saturation?

Gérard Méry a dit…

odeur de mer et chants d'oiseaux...à Oléron jusqu'à mercredi...

joye a dit…

Ce texte est comme un/e oasis dans le désert.