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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, mai 21, 2011


Ce qui existe heureusement :

une petite rue où l'ombre et la lumière se jouent, où les murs soutiennent la verticalité des passants, où les angles cassent le vent

un panneau de bois aux veines douces entraperçues, les courbes développées en longue ampleur sans fin, rigueur et grâce à sa surface, par une main d'artisan ou d'artiste, comme il vous plaira de dire

les rinceaux gourmands d'une ferronnerie

un rayon de soleil entre les branches, et les taches qu'il pose sur la terre, les branchages, les pierres

une fontaine

un caillou poli et lisse

la souplesse des corps

la dignité gentille

la coque d'un bateau aux lignes amples et tendues

la forme fuselée et pleine d'un thon

l'odeur d'un jardin après la pluie

un sourire dans le métro

un livre qui heurte heureusement, un livre qui creuse, un livre qui nous fait bondir vers la couche précieuse de notre esprit, un livre où on chemine à l'aise simplement

une mélodie pour guider les pas

des musiques et l'écoute merveilleusement tendue, presque douloureusement attentive

un oeuf à côté d'une statuette cycladique et d'un bocal d'eau claire

Ce qui m'insupporte ou m'est inconfortable : les grands espaces vides, la laideur prétentieuse, la mièvrerie, l'agressivité, la cruelle et satisfaite fausse franchise, les luttes nécessaires, les « bateaux » comme des maisons opulentes, nos fatigues isolées, une sirène, la pédanterie, la sagesse apparente et appliquée, les injonctions même celles que je me donne mais à elles j'obéis généralement (comme pour juillet, en version évasive sur blog frère http://brigetoun.wordpress.com )

Ce que je dois me reprocher : cette liste idiote,

avec pour seul embryon d'excuse, le souvenir d'un atelier d'écriture, jeudi, à Poitiers http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2572 et des blogs qui en sont nés et que j'ai plaisir à suivre

9 commentaires:

Quentin a dit…

C'est exactement ça ; en se concentrant sur les petites choses pour extraire des sentiments inépuisables et infinis. Ce qui est d'abord, on verra pour ce qui en découle une fois la moelle épuisée.

Wictoriane a dit…

l'odeur d'un jardin après la pluie est une merveille pour moi aussi

Michel Benoit a dit…

Comme dans la rues des Limaces, euh... du Limas.

JEA a dit…

une liste comme une piste avec des traces qui ne font pas de l'ombre aux lumières d'hier...

arlette a dit…

La liste heureuse plus longue de plaisir qui ensoleille les "mochetés" de la vie

Lautreje a dit…

délicieuse liste qui chasse les désagréments... je garde la dignité gentille après la pluie dans le jardin !

Pierre R. Chantelois a dit…

Il y a les petites et les grandes irritations dans la vie et de la vie. Et heureusement, il y a les petits et les grands bonheurs. Comme celui de la lecture, que ce soit un livre ou les comptes-rendus de lecture. Le bis en est un exemple.

D. Hasselmann a dit…

Voir la vie depuis un balcon, au soleil...

Gérard Méry a dit…

L'odeur du jardin après la pluie a un franc succès...mérité.