Elle était immobile, elle semblait nue, elle tournait le dos.
Une voix, montant de notre rue
hé ! Ma belle ! Qu'est-ce-que tu regardes ?
Le dos n'a pas bougé, elle n'a pas répondu.
Une autre voix, horizontale
belle peut-être mais perdue en songe
belle un peu, mais n'existe pas (encore une voix) – un bras qui heurte sans la douceur du pli, une rainure morte en lieu de souple colonne vertébrale mouvante, devinée sous les chairs qu'elle soutient et irradie
et la première voix qui était d'un premier
elle est malade ? Elle est chauve
elle est coquette
elle se moque bien de nous, elle est dans le rêve du ciel
elle nous ignore, elle nous défie
laissons la
et sont partis sous le ciel
13 commentaires:
D'une belle image fugitive émane une inspiration qui frôle la poésie.
Très platement : pourquoi "elle" et non "il" ?
je ne sais pas, j'ai vu une femme instinctivement (et puis si, une convention : les mannequins masculins ont généralement des cheveux sculptés
"elle rêve dans le ciel" : magique !
salut, si brûlante fécondité de l'imaginaire et des mots pour le dire
Apparition ?? Un fantôme fantasque qui ne regarde même pas par la fenêtre
j'aime beaucoup le reflet du reflet du reflet .....en abîme dit -on savamment !!!!
Certains être humains sont des mannequins, celui-là vous avez su le saisir dans son immobilité feinte.
C'est Romy Schneider ?
Indice : 1976.
Avec fenêtre sur cour
il ou elle
mais je préfère qu'elle soit elle
en son miroir se mire
Que vais-je mettre ce matin ?
j'aimerais bien la rencontrer et voir ce qu'elle m'inspire en la voyant pour de vrai ! En tout cas elle est ta muse !
brige, j'aime beaucoupissime le jeu de la mise en page pour ce texte !
manquerait plus qu'elle soit femme de chambre !!!
A-t-elle un passe ?
Enregistrer un commentaire