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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, mai 19, 2011

J'ai tenté de noyer sous des torrents d'eau, assez chaude pour commencer à me sentir crevette au court bouillon, les sursauts de mes éternuements, les encensements de ma toux, et de dynamiser carcasse, j'ai posé de la douce confiture de poire à la vanille sur l'irritation du miel si profondément parfumé qu'il était rappe, et suis partie vers blanchisseur et halles.

J'ai raffermi mon pas presque jusqu'à la danse, fouettée par la rencontre de ces deux musiciens de lointains supposés (Europe centrale ?) devant Saint Agricol.

Suis revenue, sans les vêtements que voulais récupérer chez le teinturier (il semble que j'ai perdu un ticket), avec les presque dernières asperges, des tomates jaunes, des bintjes, de l'espadon, des solettes, du lieu, un petit hortensia trop près de sa fin, et un petit jasmin en partie flétri mais embaumant (le fleuriste des Halles est bien moins cher que mon voisin mais il y a des raisons à cela) parce que twitter est tellement plein de son odeur ces jours-ci que nostalgie avais.

J'ai ramené aussi images de têtes aimablement frustes, comme un peu de la profondeur de la terre,

un masque de forêt obscure, sévère, nourricière,

pour tenir compagnie à mon fils grimaçant, blessé, et bon diable.

Je crois, je suis sure, qu'ils ont improvisés musique pour moi et carcasse, tapant sur tout ce qu'ils pouvaient, sonnant, remuant l'air invisible, appelant les esprits, Gé la nature, les dieux yorubas et fon, et tous les petits lutins ou démons qui le voulaient bien, mais c'était bien trop virtuel, ce monde spirituel demandait peut-être un brin de réalité, et ma tête est restée comme une coucourde.

Alors ai nourri carcasse, ai pris une petite caresse de soleil sur mon visage, et puis l'ai enfoncé contre mon bouti et me suis endormie.

P.S. Et j'ai, en prenant le soleil sur ma peau, enfin coupé les pages du livre de Sylvie Durbec, en piochant des poèmes que point n'avait lus pour cause de fainéantise (voir blog bis si le coeur vous en dit) avant de le déguster confortablement dans la nuit

13 commentaires:

joye a dit…

C'est pas bien les rhumes d'été ! Soigne-toi bien, brige !

Pierre R. Chantelois a dit…

Variations climatiques, pourrait-on dire? Qui blâmer? Les effets de serre ou tout simplement cette pluie inopportune en temps printanier? C'est la fièvre du printemps qui nous gagne ;-) Je cours de ce pas au bis pendant un sommeil réparateur. Décalage horaire oblige :-)

Lautreje a dit…

"crevette au court bouillon", c'est pas un état pour aller au marché.
Je suis toujours surprise de la quantité de choses que tu peux ramener ! Carcasse peut-être mais costaude !

micheline a dit…

Du rêve et du concret toujours de quoi remplir à ras bord le jour et ....la nuit

jeandler a dit…

Des musiciens, des poissons et des foins pour le rhume. A tes souhaits.

Michel Benoit a dit…



Accordez, accordez, accordez donc
L'aumône à l'accordé... l'accordéon.




Louise imagine a dit…

Une belle balade, pleine de senteurs.
Courage pour le mal de gorge...

arlette a dit…

Quelques fleurs pour adoucir le tam tam et le regard

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

En quelque sorte, ces musiciens ont prié pour toi aussi !!! Je suis sûre que c'est pour cela que tu as bien dormi !!!

MATHILDE PRIMAVERA a dit…

J'oubliais, comme "l'autre je", je suis également étonnée de tout ce que tu es capable de transporter à bout de bras en traversant tout Avignon ! Une prouesse et une énigme aussi !!!

Brigetoun a dit…

nécessité fait loi et là ça ne faisait pas grand chose (deux sacs un petit et un moyen)

Gérard Méry a dit…

tes journées font 36 heures ?

Brigetoun a dit…

je sais pas, je dors pendant qu'elles pasent