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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juin 29, 2011

Claude-Marie Gordot (1722-1804) le cortège du vice-légat traversant la place du palais

qui figure sur la page d'accueil du site du festival de cor http://www.lesamisducor.fr/ où j'allais vérifier, mardi soir, l'horaire du concert dans le grand tinel,

vers lequel suis partie un peu après huit heures du soir.

Je suis arrivée avec un petit quart d'heure d'avance, trop tard pour avoir une place assise.

J'ai trouvé place sur un banc de pierre dans une encoignure à côté de gens que se sont reconnus dans mon billet sur la collection Lambert (sur le blog bis), mais qui ont bien voulu me pardonner, et dire qu'ils l'avaient aimé (le billet)

plaisir de la beauté de cette longue voute – amusement de voir les gens défaillir de chaleur (à vrai dire j'ai tombé la veste au bout d'un moment) – en ouverture Glück, agréable sans plus, et le concerto pour deux cors de F.Rossetti, que j'ai aimé sans enthousiasme, joué par des musiciens de l'orchestre lyrique et François Moreia et Jean-Charles Masurier.

comme j'étais mal installée, me suis levée et tenue contre la muraille pour écouter, avec un vrai plaisir, malgré carcasse qui tentait de faire des siennes, le concert pour deux cors de Haydn (Benoît de Barsony et Jérôme Rouillard)

Au moment où je faiblissais, la musique état toute allant, comme des vagues successives chatoyant et les creux verts sur profondeurs entre elles, parcourues des friselis lumineux des cordes – et puis un mouvement qui s'ouvre sur une langueur heureuse pour laisser place à une danse un peu rustique, lente et gracieuse – tenir un bout de sa jupe ou le coin de son tablier et tourner lentement en s'inclinant face à une jambe en arrière, un bras qui dessine courbe. Et la gaité du dernier mouvement.

Pendant l'entracte j'ai en vain tenté de trouver place dans une arcade, ou un coin de calme dans la petite foule

mais j'ai décidé de rester, et comme mon encoignure était prise, me suis installée de nouveau debout contre l'autre muraille, celle donnant sur le cloître, près de l'orchestre pour le concerto pour deux cors de Vivaldi avec Éric Sombret, premier cor de l'orchestre et, je crois, organisateur du festival, bon instrumentiste et bonhomme extrêmement sympathique, et Gaëlle Gaudin la corniste de l'orchestre dont le cor était juste assez grand pour masquer le bébé qui tendait la longue robe noire.

Et j'ai aimé leur jeu, et plus encore le merveilleux passage réservé au violoncelle et au clavecin.

Pour finir, la symphonie n°29 de Mozart, simplement belle, dont j'ai entendu deux mouvements assise par terre,

avant de me lever et de sortir discrètement pour m'installer sous la première arcade libre du cloître

écouter de loin, mais pas trop, et sortir sans façon, la première, pendant les applaudissements.

Mais, finalement le rôle de femme seule ne devient pas vraiment plus facile avec l'âge.

Paumée cher ne me fais pas la tête, c'est l'été, et la mort provisoire des habitudes... et puis il te reste tes amis.

10 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Je suis intrigué. Avec tous ces déplacements sous les voûtes du cloître, avez-vous remarqué des variations dans l’acoustique des lieux? ;-) Il est heureux d'être reconnue ainsi par des lecteurs et lectrices passionnés. Bravo pour leur indulgence :-)

jeandler a dit…

Beau programme
Mozart de loin est encore du Mozart...

Michel Benoit a dit…

Je confirme : Éric Sombret est bien le créateur directeur du Festival du cor, ainsi qu'un homme très sympathique !

Fardoise a dit…

Comme je te comprends, c'est difficile parfois. J'ai eu aussi un coup de blues hier soir, au point de ne pas avoir envie de sortir du tout. Je t'envie ce sens très fin du ressenti et surtout de pouvoir l'exprimer par des mots. Merci Brigetoun.

micheline a dit…

et peut-être des amis que tu ne connais pas..
la rançon .....quelque part

arlette a dit…

Tu vois que tu voyages ..... délicieusement pour les retransmissions mais pas pour "carcasse " Merci je semblais y être

Brigetoun a dit…

Micheline, je pensais aux passants : érosion et depuis une semaine mois de la moitié du coeur de janvier - j'étais gâtée (idiot, juste petit agacement aux mauvais moments, dont je me moque aux bons - et faut bien dire que moi je vais être de moins en moins sur les blogs, là

joye a dit…

Aux marches du palais
Aux marches du palais
Y a une tant belle fille lon-là
Y a une tant belle fille

♥ etc etc ♥

Nous y serions heureux
Nous y serions heureux
Jusqu'à la fin du monde lon-là
Jusqu'à la fin du monde

Gérard Méry a dit…

petite foule ? comment est ce possible..la foule c'est beaucoup

Brigetoun a dit…

c'est très beaucoup, ou immensément beaucoup ou un petit beaucoup