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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juin 14, 2011

Rouge, nous avons dit rouge

Rouge absolu, et vivant

Un dos noir puissant, fonçant sur le sable, un corps penché, pesant, le bois qui entre, oblique, fouille, la chaleur, la musique – la douleur sourde, et le rouge interne en bouillon – une enfant se mord la lèvre, fascinée - un face à face, un duo dansé sous clameurs, des odeurs de poussière, de confiserie, de transpiration, un parfum trop lourd – un jet de sang rouge sur un habit d'argent ridiculement collant et renforcé, boursoufflé, de broderies de jais et d'or – une cigarette aux lèvres au dessus d'un torse brun, ligoté de blanc pour contenir le rouge, des rires.

rouge

rouge de sang, d'une force irréelle, odeur mate et collante – le noir sang mensuel, la douleur sourde et les irradiations – rouge de sang qui nourrit et rosit les chairs, qui, clair, transparaît, colore le visage , la nuque.. – rouge pur d'une blessure qui entaille une peau ivoire, rouge bruni d'une cicatrice, rose sur rose du souvenir du jaillissement rouge – rouge de la bouche qui pleure, tordue sur des dents enfantines.

rouge

marqueterie de violences sur l'étal du boucher et mon coeur qui s'écoeure – force du thon tronçonné, pureté de la forme, noir et rouge, et remords

rouge

de chaleur, d'éclair, sous les paupières serrées pour se protéger du soleil – palpitant dans le jaune de la flamme – s'affichant sur la neige, sur la grisaille des murs voués aux cieux plombés – vêtement pour jour sans but

rouge passé, terne, pourpre, des âges anciens dans le sud – fresques dans l'ombre – salles de palais en lourdes murailles – ocre rouge des murs dans l'ombre de la salle, distrait comme une obligation, et impérieux, installé, appelant le dessin que créent les rayons filtrés, ricochant depuis la terre cuite du carrelage rose mourant.

Rouge chaud de la robe de chambre de ma mère - jouer avec la terreur.

Rouge de ton crâne après tes retrouvailles avec ta mer

Rouge sombre d'une rose épanouie, au bord de la défaite, et sa beauté offerte.

Encre rouge des corrections sur mon ci-devant devoir

reprise de ma participation chez ana nb http://sauvageana.blogspot.com/2011/06/vases-communicants-juin-2011-brigitte.html en juin

12 commentaires:

Michel Benoit a dit…

Orangé, non ?

Brigetoun a dit…

mouvant, variant - l dit en tremblant, tu me fais peur là avec ce regard

Michel Benoit a dit…

Nooonnn... !

Pierre R. Chantelois a dit…

Heureux rappel qui ne nous fait point voir rouge... ;-)

micheline a dit…

et qui vient éclairer ma lanterne!!

Brigetoun a dit…

ça y est, tu accèdes ?

Lautreje a dit…

plaisir de retrouver tes mots. Aggrhh le dos du boucher qui lève le bras avant de donner le grand coup de hachette sur le plan en bois !

micheline a dit…

pas tout bien compris mais
j'ai récupéré l'accès à ton blog par l'intermédiaire du fil RSS.!!!
hourra c'est vraiment du bon fil dont je ne saisis pas bien le rôle!!mais je ne vais pas maintenant le lacher!

jeandler a dit…

Y a des jours comme ça où on voit rouge...
J'aime le robe de chambre de la mère jouant avec la Terreur.

joye a dit…

Belle étude, brige !

Gérard Méry a dit…

Chaleur , énergie, lutte, ....j'aime le rouge

arlette a dit…

Quand pas le moral ressors mon grand pull rouge ...... cela donne bonne mine